Femmes libres, ou le genre devenu ringard (et en plus elles sont plusieurs)

Bonjour Lady Erell. Bravo pour ton blog. Je vais volontiers y faire un tour quand tu les partages sur une page FB où nous sommes toutes les deux. En lisant tes chroniques depuis quelque temps, ponctuellement, je me suis dite que finalement la seule chose « importante » qui nous sépare, est ta maternité. Je suis personnellement en effet une very happy no kid mais pour le reste, je ne suis pas vraiment perdue… hi hi hi ! Beaucoup moins d’expériences extra, le “classique jeu sexuel hétéro”, j’ai essayé de jouer avec une demoiselle, une fois, c’était intéressant, toutefois cela m’a plutôt confortée dans l’idée que mon véritable fantasme était le trio FFH.

J’aime laisser la vie m’amener des opportunités naturellement, je n’aime pas trop forcer les choses lorsqu’il s’agirait pour moi d’explorer quelque chose de nouveau (idem la drogue..). Et pour l’instant, cette fin de soirée entre trois célibataires (pas envie d’un couple, je crains ce rôle de troisième ajoutée à un couple), qui « dérapent » (dans un lieu privé, un appartement,), ne s’est jamais présentée. J’ai tenté de forcer les choses, une fois, via le web, mais je suis tombée sur une demoiselle très complexée par son corps, que je ne pouvais pas déshabiller (!!) et son mec qui ne m’inspirait pas du tout (qu’elle m’imposait, elle devait venir seule initialement). On a tenté un vague début de partie mais rapidement, je les ai laissé finir sans moi.

Une fois, ce fut tout près d’arriver avec un sexfriend depuis des années que j’adore. Un homme ayant des problèmes d’érection fréquents et pourtant… mon best coup ever. (On se voit toujours depuis dix ans, forcément quand ni lui, ni moi n’avons quelqu’un donc c’est très espacé). Il sortait à ce moment là avec une magnifique et passionnante demoiselle, tout à fait à mon goût physico et sapio sexuellement. Nous étions ce soir là avec un groupe d’amis avec lesquels, je venais pour la deuxième fois dans ce club libertin. Un club libertin où déjà la première fois, la musique m’avait vrillé les oreilles… rien à voir avec mes goûts…(plus alternatifs que la moyenne…) une musique bromure !! Rien fait cette première venue, personne ne m’inspirant du tout, du tout, et n’ayant pas encore repéré la pièce qu’on peut fermer (parce non, vraiment pas envie de gens qui se paluchent en voyeurs).

Cette deuxième fois dans ce club libertin, c’est parfait puisque nous sommes mon sexfriend préféré, sa partenaire et moi dans la pièce fermée. La raison initiale pour aller tous les trois précisément dans cette pièce, est une discrète prise de “stimulants”, prétextée par mon pote après m’avoir fait un clin d’œil (en feu vert pour la suite). J’ai tenté donc une poétique allusion puisque je savais best sexfriend ever déjà d’accord (il montra d’ailleurs son enthousiasme dès ma proposition faite !). Sauf que la Belle a dit non, end of the story. Moi militante active du consentement, je n’ai bien entendu pas insisté et les ai laissés tous les deux, en souriant. Depuis, jamais d’occaz aussi parfaite… Depuis quelques années, via divers réseaux auxquels j’appartiens, j’aurai pu aller à des « ateliers pour adultes », il y en a plein sauf que non. Le côté :
1) heure fixée
2) jeu de loto de qui est là, sachant que je me sais difficile en termes d’attente de compatibilité de vibrations… le physique aussi, ne le nions pas, mais pas que
3) le / la prof, gourou, guide (ce que vous voulez) qui me parle sur un ton artificiel pédago , je suis pédago moi-même et adore la pédago partout… sauf pour le cul !! je préfère lire là dessus… un ton pédago me coupe la libido !!

… ça ne me parle pas du tout, mais alors du tout.

Alors, je garde mon fantasme pour plus tard, la vie est chouette, je suis sûre que cela arrivera. Comme je sais bien prendre soin de moi (accessoirement, je devrais savoir faire vu que je suis co-leader d’un projet éducatif au consentement sur un événement réunissant 3500 personnes pendant une semaine, depuis deux ans. Et… suis bénévole en réduction des risques festifs en France et en Europe, depuis cinq ans), je saurai m’offrir, comme d’hab, une super occaz. Pas un truc, juste pour dire, ok ça, je l’ai fait. Voilà pour une première série de différences et similitudes…

Mais si on continue encore un peu… sur le thème, Meuuuuh non, tu n’es pas toute seule… Faut juste attendre encore un peu, on sera plein plus vite qu’on croit ! C’est juste que les autres n’osent pas encore écrire…

Rubrique Fontaine : Mon best sexfriend ever, c’est pas mon best sexfriend ever pour rien… hi hi hi ! Mais sur ce point il perd tout de même la compétition face à mon fairy mini. Rare reste pour moi cet ultime de l’ultime, il y a une part d’alignement d’étoiles et de lâcher prise nécessaire. J’aime toutefois cette rareté (idem la sodomie puisqu’on en parlait pas !! XD). Je n’ai pas ressenti comme toi, cette envie de l’apprivoiser au point de l’obtenir à la demande.

Multi-orgasmique : Ha bon ? les autres en n’ont qu’un ? Il n’y a pas longtemps que je le sais !! Je plaisante… Perso, ce fut presque toujours le cas, en gros après les deux ans incompressibles d’acquisition d’expérience pour piger comment jouer de mon body-instrument convenablement… Oui, puisqu’on en parlait pas… oui, le cul s’apprend, bordel !! Bref ! depuis… sauf si je tombe sur une véritable brèle élevé au film de cul… (on est jamais à l’abri d’une erreur de casting…), je multi !

Relation mère-fille : J’ai eu la chance d’avoir une mère aussi géniale que tu es avec ta fille, dans l’article femme fontaine. Elle mit des mots sur une sexualité ludique possible et je lui rendis son cadeau après le décès de mon père, en étant sa happy coach (sachant que mon père lui avait ouvertement souhaité de continuer sa vie de femme alors qu’il se savait vivant ses derniers jours) pour redémarrer. Ainsi, avec mes bienveillants encouragements, après que le gros du deuil fut passé, Mom a, à plus de 70 ans, commencé une deuxième histoire puis troisième géniale (en ce moment) histoire… Yehaaa !

Ton approche bi-genre : j’aurais pu écrire ton récent texte, le complexe Femme – Homme. Nos chemins sont proches, bien que différents. Je me suis toujours sentie Femme-Homme et mon corps androgyne (pas de seins, des poils) n’a rien arrangé. Après un an de thérapie + un an d’études en Angleterre, je suis revenue avec deux pensées fondatrices :
1) je veux un corps pleinement de femme pour mieux pouvoir jouer avec et pour moi cela a consisté à me faire poser des prothèses mammaires à 21 ans (parents géniaux, solvables et compréhensifs). Les poils avaient été gérés quelques années plus tôt.

2) pour ce qui est de mes choix de vie, quels qu’ils vont être, je refuse que mon genre soit un filtre, JAMAIS. Il y aura des obstacles, des risques, je les calculerai et… ferai quand même 99 % de ce que j’ai envie de faire, toujours, en tout cas pour ce qui est de ma sensualité.

J’avance donc depuis plus de 25 ans, maintenant, selon ces principes. Du coup, la problématique de mon choix de genre, j’en ai rien à carer. Pour ma vie, je refuse toujours d’en tenir compte. Je comprends et soutiens toutefois toutes les personnes qui se questionnent sur le genre. J’ai fait 80% des gay prides depuis le début (1992, pour Lyon) me considérant tout autant transgenre même si j’avais confirmé mon genre. Pour l’instant, tous les transgenres et gender fluids, rencontré(e)s ont validé mon sentiment d’avoir parcouru un chemin pas si différent du leur sauf un(e) gamin(e), tellement en souffrance que cela ne compte pas vraiment. J’ai un vagin, un clito, un point G, c’est un point de départ de jeu, pas une définition.

Alors avec tout ça, plus mon rejet du couple exclusif comme qui dure comme ultime critère de réussite… ma sexualité a toujours été… rare (je suis exigeante et je quitte “dès que je me manque” depuis toujours…) mais LUDIQUE et intense, raison pour laquelle j’appartiens quand même à la sex positiv community, raison pour laquelle j’ai piqué sous le pif des canons du siècle à des grognasses à gros pare chocs, quelques fois… et en plus ils viennent en redemander, ça, les grognasses ne s’en remettent généralement pas ! hi hi hi !

Parfait ! je préfère ça à du fréquent exclusif médiocre comme je m’en suis incommodée à certains moments passés. Je ne suis pas attirée par les jeunes corps et les plus matures ne sont pas toujours en bon état (blocage sur les bidons, en revanche, je fais la joie des… maigrichons !!!) ou pas disponibles, en relation exclusive. Occasions de sexe rares MAIS Fairy Mini pour patienter, je gère plutôt bien. Je suis en ce moment dans une période de sexe rare mais en plein défi de reprise d’études et chômage longue durée donc pas d’énergie à fourguer dans le cul (car moi aussi je repère et approche mes partenaires moi-même… je perds d’ailleurs mes moyens et fuis quand on me drague et que je n’ai pas repéré avant… en bonne femme-homme…).

Pas frustrée du tout, puisque si je ne baise pas assez depuis quelque temps, ce n’est pas parce que j’aurais pris 46 vestes, ou que je serais trop moche, personne ne m’aime, genre Caliméro style version gold, non, paaas du tout ! C’est juste parce que je n’ai croisé personne d’inspirant depuis quelque temps donc voilà, point. En gros, jusqu’à nouvel ordre, seul un sms de “best sexfriend ever” peut potentiellement faire occasion et ce ne sera pas en ce moment pour moult raisons.

Ok, Ok Poulette mais pourquoi tu m’écris tout ça ? Pour le fun, parce qu’après un week-end de Noël de compromis familiaux (pour faire plaisir aux neveux), te lire fut une bouffée d’air si bienvenue !!

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