Fabrice – Slow sexe
Mes désirs me font me rapprocher de cette attitude, la recherche des caresses, à plusieurs. L’envie d’un épanouissement, d’une plénitude sensuelle. Pouvoir s’abandonner, aux mains, aux bouches, aux sexes des autres. Tu connais ma passion pour le cunnilingus, et si j’éprouvais le même plaisir à avoir une queue en bouche ?
Le chemin se trace petit à petit dans mon esprit, même si je ne sais pas si je n’aurai pas au dernier moment un geste de refus. Pour me préparer je décide de tester. Bon, je ne suis pas contorsionniste et avec en plus un petit pénis, je ne vais pas pouvoir me faire une fellation ! Mais j’ai envie de goûter à mon propre sperme … Si un jour un homme éjacule dans ma bouche suite à une langoureuse pipe, je ne veux pas être surpris par cette arrivée de sperme.
L’éjaculation précoce a du bon, je n’aurai pas à attendre longtemps et puis il vaut mieux le faire tout de suite avant de renoncer. Je me masturbe, prend du plaisir et le liquide attendu arrive, je prends soin de ne pas en perdre, dans le creux de ma main gauche et le porte à ma bouche tel une huître prête à gober. Et c’est bien une sensation d’huître que j’ai, le côté gluant, le goût salé, iodé. Moi qui aime manger des moules, me voilà avec un vrai plateau de fruits de mer !
Mais j’ai aussi un sentiment d’impuissance qui refait surface, me ramène à la réalité des choses. Tellement de désirs, d’envies, mais aussi combien de frustrations : je ne ferai jamais jouir une femme de manière vaginale. Je n’irai jamais dans un club libertin, je serai trop dans l’attente, le voyeurisme, tel un vieux cochon en attente d’une aventure qui n’arrivera pas. Je passe par des phases contradictoires, de plaisirs, de te lire, de voir tes clichés, mais jusqu’ici uniquement solitaire à des grands moments de solitudes et d’émotions, de submersions même où mes yeux giclent plus que ta plus belle fontaine…
Comme le dit la chanson dont j’ai oublié le chanteur : “il est où le bonheur ?”
Fabrice – Le Squeeze – 15/12/2018
J’ai appris avec toi qu’il faut écrire à chaud (même si ça caille derrière mon ordi !).
Après t’avoir envoyé le lien sur le squeeze, j’ai voulu essayer. Je sais, ça se pratique à deux, mais sait-on jamais …
J’ai repris mes exercices de masturbation. C’est suite à des échanges via Messenger avec une amie, après 3 heures en mode sexothérapie, que je me suis masturbé et miracle : je n’ai pas éjaculé ! C’est incroyable le pouvoir du cerveau, de la parole même écrite, que cela peut avoir. C’est elle aussi qui m’a décidé à faire le premier pas vers la photo-thérapie, oser me montrer nu (ça fait écho à
un de tes derniers posts). Sexuellement parlant, je n’ai eu que 3 femmes dans ma vie… Tu vois… combien ma démarche était difficile en venant te voir.
Mais revenons au squeeze, t’as déjà essayé de retenir une bouteille de champagne sous pression avec le bouchon à moitié sortie ? Et bien c’est pareil ! Pour jouer à celui qui éjacule le plus loin, c’est top, j’ai failli me faire une éjaculation faciale !
Tu sais que depuis le shooting photo je dors nu, qu’est que c’est bien ! Ce matin vers 2 h je me réveille (je me suis endormi après l’épisode du squeeze, soit vers 21 h …).
J’aime à me caresser doucement, pas uniquement le sexe, le torse, le ventre, entre les cuisses et petit à petit les testicules et le sexe qui est tout petit et que je réveille doucement, il gonfle progressivement et j’arrive à le prendre en main. J’imprime alors des mouvements de va-et-vient, je repense à ton idée d’un truc chaud et humide. Je me souviens de l’épisode d’American Pie, ou un étudiant fait réchauffer une pizza, la plie en deux et se fourre la queue dedans ! (c’est con mais j’ai envie d’une pizza 4 fromages !).
J’essaye de ne pas penser sexe. Pas facile. Surtout ne pas tomber dans le transfert amoureux, celui de vouloir faire l’amour avec sa sexothérapeute. C’est ce qui m’est arrivé avec elle, je l’ai revu à un colloque au mois de novembre, 3 ans qu’on ne s’était pas revu, 3 heures qu’on ne s’était pas écrit. On a mis des barrières (surtout elle) pour que notre relation soit uniquement amicale, mais j’ai eu le malheur de lui dire que je l’aimais, que j’avais envie d’elle. Elle l’a très mal pris. On s’est réconcilié depuis, on continue à échanger, mais ça été dur. Amour / Amitié où sont les limites ? Uniquement
sexuelle ?
Toi, tu as très vite clarifié la situation entre nous deux, c’est très bien. il faut juste que je fasse attention à ne pas trop te désirer (pas facile avec tout ce que tu livres sur ta vie sexuelle !). Ça restera des fantasmes, tu dois avoir ton lot de demandes, et en avoir pas dessus la tête des queues qui essayent de te prendre.
Petit rappel pour faire du feu par percussion de deux pierres (et non c’est pas deux silex) : 1 – percussion pour obtenir une étincelle ; 2 – l’étincelle embrase une matière comme l’amadou ; 3 – mise sur de l’herbe sèche une flamme arrive. Et bien l’autre jour chez toi, j’ai vu briller une étincelle dans ton regard qui a embrasé mon cœur et je ne pouvais que déclarer ma flamme. Mon cœur d’amadou s’est consumé, c’était le coup de foudre !
Tu vois, j’aime bien faire l’humour avec toi, au moins c’est ce qui me permet de tenir.
Confidence anonyme du 19/11/2018
J’ai reçu cette semaine un témoignage qui m’a touché et que j’ai envie de partager ici. Il touche en un seul tenant plusieurs pans de mon exploration intime et sentimental : l’amour sans attachement (amospasie), les relations libres et ouvertes (voire le polyamour), l’écoute et l’évolution dans le couple, la découverte d’une autre sexualité (tantra).
« J’ai récemment découvert votre blog ladyerell.com et j’ai beaucoup aimé lire vos articles ainsi que apprécié votre travail photographique.
A mon journal : première histoire en mode polyamour – Juillet 2014
L’amour de l’autre n’est pas une fin en soi. Il suffit de trouver l’amour au fond de soi pour ne plus le chercher dans l’autre, et du coup ne prendre que ce que l’autre a à donner sans en attendre de l’amour.
Ça me bouleverse ce que tu me dis. Pas que tu m’aimes. Parce que dans le fond, ça ne veut rien dire, ça t’appartient et je ne peux le cerner, limite je m’en fous, je ne sais pas pourquoi mais il y a quelque chose à creuser.
Non, ça me bouleverse dans le sens cœur qui bat, s’emballe, j’ai relu plusieurs fois pour être sûre d’avoir bien compris. Comme une lueur d’espoir de quelque chose qui peut se passer. Et aussi un petit pincement de mise en danger que j’aime. Un savoureux mélange de « mince il l’a fait ! » et de « putain génial il l’a fait ! ».
Avec cette question qui me dérange : l’a-t-il fait pour lui ? L’a-t-il fait pour moi ? Parce que tu dis aussi que la question du polyamour te fait chier, ce qui n’inclut pas pourquoi, en quoi, et alors, comment ??? Cela me fait supposer…
Il se pose des questions sur le polyamour (mais lesquelles ?) et il sort pour aller baiser ?? Et qu’est ce qu’il a ressenti ? Et comment il le vit ? Et qu’est ce qu’il en pense ?
Je suppose, je suppose, je suppose, tu supposes, il suppose, nous supposons, vous supposez, ils supposent.
Le fait-il parce que je le fais ? Le fait-il parce qu’il est comme ça ? A-t-on commencé une histoire sur la base de la triangulaire VBS (victime, bourreau, sauveur) ? Parce qu’il est venu en sauveur quand j’étais mal… A-t-il un intérêt quelconque à aimer une fille comme moi ??
Pourquoi est-ce que je m’en fous que tu m’aimes ? Parce que c’est facile de tomber amoureux de moi. Finalement, je cherche quelqu’un qui me fera l’aimer. Pas qui m’aimera. Voilà pourquoi je suis si triste de ne plus vibrer.
Je ne vibre pas parce que tu m’aimes mais parce que tu me fais t’aimer.