Son vœu se réalisait. Une pierre, l’excroissance sombre et sèche, sortie de ses abimes, était comme du granit. Ça n’en était pas. Son sang avait créé ce vit en ébène. Son souhait. Elle n’y survécut pas. Ne vit pas non plus les plus téméraires qui s’empalaient mâles comme femelles, devant une cohorte de passifs dégoulinant de désir et de peur mêlés…
Elle ne sentit pas non plus son corps s’empierrer comme une tombe. Là, deux ou trois affreux se frottant sur ses genoux, là son nez, sa bouche, sa main. Son vœu se réalisait. Donner, dur comme la pierre, à qui veut. Les misérables voulaient tous être pris par elle, eux qui n’ont jamais, du temps où elle était dans la lumière, pu la prendre.
Elle choisit l’obscur, la noirceur d’un désir mécanique, les faire payer toutes et tous. Son vœu se réalisait, ils étaient de plus en plus nombreux à venir s’empaler sur elle, à s’ouvrir en deux, à jouir d’une morte minérale. Et d’autres, n’en pouvant plus, se ruaient les uns sur les autres, se mordant à pleines bouches bientôt ensanglantées, se dévorant, enfin libérés, ne faisant plus attention à elle.
Ça ne me dégoutait pas. Elle me l’avait dit : « quand je deviendrai cette femme et cet homme mêlés, à jamais destinés à l’amour, ce sera la fin. Ma fin, la leur ». Toi, ne me touche pas. Souviens-toi de la lumière de ma peau, de l’odeur de mon sexe, des courbes délicates de ma gorge où mon sang dansait dès que mes yeux te voyaient.
Je t’ai laissé m’approcher si près sans que tu puisses me toucher… Te souviens-tu de cette torture, de ces moments où je te disais : « savoures cette aiguille dans ta moelle, ce moment brûlant ». Souviens-toi de tout ça, c’est ce qui te sauve.
Je les regardais crever, pendant que mes souvenirs me rendaient la vie.
Texte et photo de Manu Madelaine, un grand merci à toi mon « Chtaime »
Voilà une âme qui transparaît. L’âme n’a pas de genre. Elle est passée de genre en genre en passant de corps en corps, de vie en vie. Les corps physiques eux sont, à de très rares exceptions près, genrés.
L’âme restreinte par cet aspect des corps aspire à des expériences plus vastes. À se souvenir, à se réunir, à s’accomplir.
Les corps énergétiques qui font fonctionner les corps de chair, plus malléables et plus proches des souvenirs de l’âme, peuvent, si on ose leur accorder ce droit, s’ouvrir, eux, au fil des jeux conscients de l’amour, à manifester également l’autre genre.
L’âme alors exulte des nouveaux jeux possibles. Et les corps se trouvent nourris au delà des possibles.
D’après l’inspiration d’Honoré Lavoie à la lecture de cet article.
Elle avait des désirs obscurs insoupçonnés
D’une sensualité fulgurante
Se retrouver
Partage de plaisirs saphiques mélangés
Elles se découvrent
Tu attires au creux de tes reins
Mains, bouches, sexes tendus
Tu caresses ses seins
Le vit de la femme homme
Corps dévoilés nus
Dégageant les flagrances
De jouissances inconnues
D’après l’inspiration de Pierre Albin sur cette œuvre.
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Tu as envie de me conter tes expériences ? Ecris-moi et qui sait ?
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J’adore cette photo, mais le texte est sombre comme le vit en ébène que tu arbore. J’ai envie de m’empaler dessus, mais mon anus quasi puceau en a peur. La sodomie ne peut elle qu’être violente ou être un viol lent ?
Oh que non
l’âme est vibration.
Commentaire éclairant. Merci