Jusqu’à mardi
Mai 1984 (13h54)
Si vous avez bien suivi, j’ai quatre copines : deux que j’embrasse, une que je n’arrive pas à pénétrer, une avec laquelle je suis hyper pervers (mais elle a l’air d’aimer) ; moi, j’éjacule mais sans plaisir physique, une délivrance, un peu comme la miction. Je veux me détruire, me venger, un beau psychopathe. Nous sommes le 1er un mardi, à 23 jours de la séance de rattrapage pour mon avenir. Maman est en déplacement avec mon père. Je soigne mon petit frère. Je suis comateux à la colle, à l’éther et à l’eau écarlate, j’ai ajouté des Tranxènes. Un ami qui a le permis voiture passe à la maison (je suis incapable de rouler à moto), me dit “viens on va faire un tour”. Il s’arrête devant une discothèque (qui est un club libertin maintenant), veut que nous rentrions. Je n’ai pas d’argent, il veut me payer l’entrée, je refuse et me lance un défi : faire la manche ! Zut ! j’ai une concurrente ! une tite blonde sexy qui a l’air bien salope. On sympathise, elle ne parle pas beaucoup cette mongole avec un cul d’enfer. J’ai la somme avant elle, je rentre. Par solidarité de clodos, je collecte à l’intérieur pour elle. Elle rentre, série de slow, je l’invite, l’air con à plats pieds, c’est une naine. Je lui propose de nous asseoir et l’embrasse plutôt timidement. Une soirée love sûrement sans lendemain.
Intrigante la naine… je lui donne le téléphone filaire de la maison. Grande chance ! mon copain se fait sa cousine. Surprise du vendredi suivant : mon pote devant chez moi avec la cousine et la naine. Elle me regarde comme si j’étais le messie. Encore une sortie love. Le week-end suivant, je passe mes mains sous ses vêtements. Elle ne parle pas beaucoup mais quand elle parle, ça claque. Fille de coron, pas de salle de bains, pas de toilettes à l’intérieur ni de chasse d’eau, délaissée par ses parents, elle vit entre chez sa grand-mère et sa tante. Elle va avoir 16 ans en juillet. Limite alcoolique, violée à 11 ans dans l’urine des toilettes publiques. Elle couche pour recevoir de l’amour et je comprends que le sexe, c’est sa drogue à elle. Elle n’est plus scolarisée et vit dans la déchéance. Oulala !!! j’ai trouvé pire que moi ! Je lui dis « je vais te protéger, je vais avoir mon diplôme pour travailler pour toi. Laisse-moi trois mois pour signer mon engagement”.
23 mai : huit au rattrapage, un seul reçu. Oui, ma petite naine, si tu es bien docile, tu vas avoir une vie de rêve, je vais te protéger toute ma vie. Le 26 mai, je lui fais l’amour pendant des heures en me servant de tout ce que j’ai appris. Elle en est malade, des nausées, ses jambes tremblent. Moi, je suis assez fier de moi, mais amour ou pas, je n’ai pas vraiment pris mon pied. Le début de ma résilience.
Juin 1984 (16h44)
Libéré du scolaire, je passe un mois en déplacement avec mon père. Nous vivons dans une cabine de camion de 5m2 h24 pendant cinq jours. Il me fait conduire avec mon permis pas validé sur les routes d’Allemagne et d’Autriche. Il me raconte toutes ses aventures sexuelles dont celles avec Béatrice… cet abruti persiste et signe. Je pense « ta Béa prend plus son pied avec moi”. J’officialise ma relation avec ma petite mongole, il est rassuré : je ne suis pas PD, plus de servitude avec Béatrice. Il me manque juste un peu d’argent et je serai heureux, surtout après ma première nuit avec ma puce.
Premières fellations compliquées au début (souvenir de la douleur de mon premier rapport) mais après, génial. Elle aura été la seule à être capable de me sucer (pas trop longtemps sans que je débande). Premier cuni : super agréable sa petite chatte et son petit bouton. Elle a interdiction de manger des bonbons à la menthe avant un rapport. L’été, je trouve un job en usine, elle est copine et complice avec ma sœur, du coup elle me réconcilie avec elle (car depuis mes viols, je la tiens pour responsable). Je raconte tout à ma sœur, elle m’avoue que mon père a voulu coucher avec elle et a tenté de violer une de ses copines. Je vais tuer cet homme ! il ne fera plus de mal à autrui.
Rencontre de sa famille, sa mère est géniale dans un alcoolisme avancé, une forme de suicide, son père une ordure d’alcoolo qui maltraite sa femme (une terreur du coron). Je sais que lui et moi ça finira mal. Hors de question qu’il maltraite sa femme devant moi. J’évite de respirer son air. Mais malheureusement, quelques années après, avant la mort de ma belle-mère, lors d’un repas de famille, je me suis interposé pour la protéger, il a voulu me planter… je l’ai dégommé. Ma puce est impudique et sexy… ça m’excite que les mecs la matent. Elle n’a pas d’argent, elle vit chez mes parents, je l’habille, lui achète ses cigarettes. Elle est docile, j’en fais ce que je veux. Je l’exhibe dans des endroits glauques. Je lui donne sa dose de sexe, même si je suis absent la semaine. Le week-end, nous pouvons baiser une dizaine de fois. Je la domine, pas dans une relation d/s mais naturellement. Moi, la deuxième semaine sur la route au fin fond de l’Allemagne, un homme me double, queue à la main. Je lui fais des appels de phare, il s’arrête sur un parking, vient dans ma cabine. Je le suce, il veut faire pareil, je débande… auf wiedersehen.
Service militaire (17h43)
Une année assez sympathique. Paris, la discipline, j’aime draguer couples et mecs Porte Dauphine. Ma naine me rejoint une semaine à l’hôtel, vie parisienne, je l’exhibe, veux l’offrir à un pote… il la mate, la touche mais n’ose pas aller plus loin. Moi, je me contente de mater les militaires dans la douche commune et m’aperçois que ma queue est plutôt petite : mon père m’a encore menti ! Comment pouvait-il savoir comment était ma queue avant Béa ? ça restera une énigme.
Maman a pris ma naine sous sa protection, la relation des deux filles restera belle jusqu’à la mort de maman. Je suis rassuré : maman veille sur ma mongole. Elle ne parle qu’à ma sœur, maman ou sa tante. Elle est une autiste… elle ne parle à personne, même pas à moi. J’apprends des choses par ma sœur sur sa vie. Pendant la grande permission de l’armée équivalent aux congés payés, je roule pour les finances. Elle vient avec moi, je l’exhibe dans un bois en Allemagne et la laisse se faire peloter nue par des étrangers. Nous sommes très vite libertins. Nous essayons avec des couples… moi je n’ai jamais réussi à prendre une autre fille dans le monde libertin. Elle, se tape femmes, couples et hommes seuls. Moi rien.
1986 (17h59)
Nous avons notre appartement, elle n’est pas encore majeure. Maman veille sur elle. 26 juillet, je l’épouse ! Une belle fête ternie par mon père et mon beau-père sur mon dos. Je reste zen. Elle est heureuse, je vis son bonheur par procuration.
Moi toujours angoissé, je gagne beaucoup d’argent. Forcément, je n’ose pas dormir donc je roule beaucoup. Je prends mon pied à tricher avec la législation. Je m’exhibe dans des lieux de rencontre homo (sauna, lac et bois naturistes). Chez les hommes, je cherche leur domination et leur violence… je sais dire en toutes les langues que je suis esclave. Je me suis fait tabasser plusieurs fois, nu, parfois par plusieurs en même temps. Pas de sodomie mais des doigts et souvent gorge profonde et sperme dans la bouche… beurk ! Elle ne saura pas avant 2008 que je suis maso. Quand j’ai trop d’angoisses, je me tape la tête par terre. Ça l’effraie.
1987 (18h20)
Je lui demande si elle voudrait un enfant… mon Dieu ! Vu sa réaction, je n’ai plus qu’à le faire. Nous mettons une parenthèse dans notre vie libertine, elle arrête la pilule. Elle sera fécondée en juin lors de notre voyage de noces aux Baléares. La grossesse se passe bien sous l’œil vigilant de maman. Elle est drôle avec son gros ventre. Moi, toujours mes plans sados avec les mecs.
1988 (18h29)
9 mars, je suis sur la route. Maman dort toutes les nuits avec ma naine et son gros ventre. Vers 3h du matin, elle perd les eaux. 8h sur la table, elle accouche en siège avec sa petite chatte. Quand j’arrive vers midi, c’est elle que je vais voir. Je sais qu’elle a dû souffrir atrocement. Pas trop envie de voir mon bébé.
Il est en couveuse avec plein d’autres bébés mais je le reconnais (????). Sa naissance est un choc, je pleure tout le temps.
Ma naine me délaisse, seul son bébé compte. Il est adorable cet enfant, et sage jusqu’à l’adolescence, premier de la classe et premier du collège, une tête. Elle n’est plus sexe et m’ignore longtemps. Je la trompe sans arriver à pénétrer mes partenaires (aucune).
1991 (18h39)
Depuis la naissance de notre fils, ma femme m’oublie. C’est une super maman et la mienne une super grand-mère. Elle est aidée par ma sœur et maman. Moi je suis la banque. J’adore mon fils. Un soir, bébé dans son siège dans la voiture, elle à ses côtés, nous roulons. Elle est sexy, j’ai envie de jouer avec elle, je la taquine, la pince au-dessus de son genou. Elle me fait une scène comme si je l’avais violée.
J’ai honte ! Mon fils et ma femme partent faire des courses avec ma sœur. Je me réveille, les pompiers sont là, ils m’emmènent aux urgences pour un lavage d’estomac. Je serais interné dans un hôpital psychiatrique d’où je vais sortir dix jours après contre avis médical. Je ne veux pas faire subir à ma femme et mon fils ce que mon père m’a fait subir.
Après TS (19h36)
Ma sœur se rapproche comme avant nos dix ans (elle est cadre en psy, a été médiatisée quand il y a eu un crime dans le service qu’elle avait créé), elle soigne mon âme et quelques séquelles physiques que je me suis infligées. Ma femme redevient sexe, quelques petits plans libertins me redonnent goût à la vie. De mon côté, je me suis fait peur avec ça, je prends plus soin de moi : quasiment plus de drogues, étant sous Xanax en permanence. J’en ai marre d’être toujours sur les routes… je tente un poste de commercial. Je sers de rabatteur, je ne suis pas rémunéré, nous sommes limite Banque de France. Ma naine a perdu son prince charmant. Je passe du héros au zéro. Elle redevient autiste. C’est la merde.
1993 (19h56)
Ma situation financière est toujours dans le rouge. Ma sœur a une idée géniale : un corps de ferme sur plus de 10.000 m2, une habitation quasi viable et une autre à créer dans les dépendances (son mari est maçon). J’ai beaucoup aidé ma sœur pendant ses études, elle n’est pas ingrate et propose d’être garant pour l’emprunt. Nous faisons une superbe opération achetée au tiers du prix. Cool ! je peux reprendre la route, ma femme devient la nounou du fils de ma sœur. Mon fils et elle ne sont plus seuls, protégés par ma sœur et son mari. Maman, depuis ma TS, sombre dans l’alcoolisme… je suis vraiment une saloperie. Mais putain ! Ce sont eux qui m’ont fait du mal et je dois culpabiliser ? J’abandonne la psy pour éviter un procès. C’est dégueulasse ! je suis très en colère après maman ! pourquoi me fait-elle culpabiliser de s’être fait prendre en levrette devant moi ? Pour s’être servie de moi pour sa rivale ? C’est trop injuste… je replonge dans les toxiques. Je me bats pour un oui ou pour un non mais je ne prends sur la gueule que dans mes plans cul. Je redeviens un démon.
Mon toucher le fond et ma remontée (20h12)
Je ne fais jamais les courses. Me voilà perdu dans Auchan. Dans une allée, je croise ma juncky Juliette que je n’ai pas su pénétrer. C’est une belle femme coquette du monde (wouha l’évolution), nous discutons, échangeons nos téléphones. Je la revois devant un verre. Elle me dit avoir une fille de cinq ans mais le père est violent avec la mère. Allez ! le berger allemand se réveille. On ne touche pas aux femmes ! On ne fait pas de mal aux femmes ! Au moment du départ, près de nos voitures, je l’embrasse. Là, je ne suis pas bien : deal sexuel et défi aussi.
L’été, ma femme a un boulot en extra, ma sœur est en vacances. Pour assurer cela, elle doit dormir chez mon pote (celui qui m’avait permis de la rencontrer). Elle me dit : “tu dis bien à Vincent que je dors chez lui, donne un coup de main aux tâches ménagères, mais je ne couche pas” (lui étant célibataire). Je m’excuse presque auprès de mon pote qu’elle ne veuille pas de cul. Le lendemain, j’apprends que, à peine parti depuis une heure, elle prenait son premier orgasme et qu’ils ont balisé toute la nuit.
2001 (21h12)
Ma naine n’est pas en forme. Opération programmée pour octobre. La nuit du 10 au 11 septembre, j’ai une angoisse plus forte que d’habitude et je décris à ma femme ce que je vois : des petits diables au-dessus des toits d’immeubles…
L’opération dure 8h au lieu de trois, elle n’a quasiment plus d’intestin… si elle doit encore être opérée, elle sera nourrie par sonde. Les infirmières me disent qu’elle n’aura plus jamais le corps qu’elle avait.
J’encaisse seul et me dit « jamais ! vous avez tort ! son berger allemand a de l’imagination »… prochain chapitre : la résilience de ma naine par le cul.
Résumons (20h52)
Maman me fait payer ma TS, ma naine me fait passer pour un con (encore aujourd’hui mon pote croit que c’est moi qui avais posé des interdits). La junkie (Juliette) est devenue une très belle bourgeoise à qui je dois une pénétration. Les femmes de ma vie ne me supportent pas faible. Pas grave… je serai le mec qu’elles veulent que je sois. Je troque les Xanax contre un peu de cocaïne. Je fais passer le mur du son à Juliette. Et ma naine devient ma soumise. Double vie pendant deux ans : deux femmes, un garçon et une p’tite fille « d’adoption » car le berger allemand fidèle a permis la séparation de l’homme violent et de la bourge.
Ma sœur me téléphone : “j’ai retrouvé maman dans l’armoire en coma éthylique, me suis hyper engueulée avec papa, il rentre demain et vient brûler notre maison”. Je m’arrange pour rentrer aussi, envoie ma femme et les enfants au parc de jeux et attends mon père. Je suis calme mais déterminé : s’il vient… je le tue. Il ne viendra pas. Ma femme tombe malade (grosse crise de la maladie de Crohn), elle pèse 38 kg, sous perfusion à l’hôpital (Juliette ira lui couper sa viande). Que du dégât, la cata, je quitte Juliette, prends un boulot où je rentre toutes les trois semaines. Ma naine se remet. Beaucoup moins de sexe, plus de libertinage, nous sommes éteints. Une vie de couple banal entre les crises de Crohn, le décès de sa maman en 1997, de sa grand-mère en 1998. En 1999, j’arrête la route pour être au chevet de ma femme. En 1998, l’un de mes délires maso finit mal : fissure anal lors de ma première sodomie.
Je vais abréger les années de ma découverte (23h22)
En gros, après l’opération de ma femme, pour ne pas qu’elle coule, je la sors dans des clubs libertins. Elle se tape couples, femmes et plusieurs mecs par soirée, elle danse comme une diva. Elle fait des strip-teases du niveau d’une pro (elle se fera remarquer par des pro). Nous commençons à jouer avec ma prostate, elle rencontre un jeune mec, beau, musclé, petite bite mais il sait s’en servir. Moi, je suis comme d’habitude le financier. Elle me fait participer à leurs ébats, il me sodomise sous ses ordres.
Je découvre des choses dans son portable qui ne sont pas libertins. Après enquête, je découvre que ce mec à un casier bien chargé (faux, usage de faux, vol et escroquerie). Je la mets en garde, elle prend ça pour de la jalousie, me quitte pour vivre avec lui. Je vis quatre mois avec une autre fille qui a trois filles, je suis son garçon. Elle me domine soft et comprend mon besoin. Le mec de ma femme est dangereux avec elle, menaçant. Il veut tout nous prendre, c’est un boxeur qui est allé haut en championnat. Tout le monde le craint, ma naine est isolée, à sa merci. Qui va la sortir de là ?
Je suis une truffe Madame. Ma femme sera souvent convoquée au poste de police et lui derrière les barreaux. Ensuite, elle a intégré une troupe de strip-teaseuses, s’est fait connaître par un photographe de shibari, a fait du film amateur (Jacky et Michel et Dorcel tv), pour finir en théâtre érotique show lesbien. Moi, plus de mauvais délire, plus d’angoisse. Je suis à nouveau le jouet des jeunes nana copines de ma femme. 2012, ma sœur décède, je suis seul, ma femme est dans un salon en Belgique (ça sera son dernier). La semaine pendant que je bosse, elle voit des amants un à la fois ou en gang bang (jusqu’à dix mecs en deux heures), son trip étant le viol collectif. Par l’intermédiaire de Boris lors d’un week-end bdsm, je rencontre Christine qui sera ma domina de 2015 à 2018. Je vis mal la rupture du collier. Ma femme est en club en Belgique avec son Maître amant. Je prends une corde mais elle glisse sur la poutre. Depuis, j’ai des problèmes de cervicales. Ma femme panique, me reprend en main. Elle part dix jours dans la villa au Cap d’Agde de son Maître. Je sors en boîte de nuit de 16 à 70 ans. J’ai du succès avec les 35 à 70 ans. Mais à la grande déception de ces dames, Bruce Willis est une loppe qui bande quand on l’encule. Je me retrouve souvent seul le week-end n’osant plus sortir. Je coule tout doucement. Jusque mardi.
Here we are
9h51 sur la première ébauche envoyée la veille au soir
– Bonjour, je suis très très ému. Vous m’avez compris, je tremble, je crois que je vais pleurer. Sur mon smartphone, je ne peux lire que jusqu’à la page 5. J’ai essayé de me détruire à cause d’une angoisse quotidienne. Celle-ci a disparu en 2008 suite à une hypertrophie de la prostate (super douloureux). Seulement au Canada, les kiné pratiquent. Pour atténuer la douleur, il faut un doigt de 7 cm et masser de manière latérale (pas de va et vient). Mon vieux médecin est proche de la retraite (plutôt homophobe), j’ose lui demander : « Docteur, quand vous auscultez ma prostate, ça me soulage. Vous avez la bonne longueur du doigt. J’ai lu des pratiques au Canada non pratiquées en France, voulez-vous tenter ? ». Il me regarde comme Droopy et accepte. Le lendemain, je faisais pipi normalement.
– Quelle était cette angoisse ?
– Chaque réveil au point que je ne voulais plus dormir. Vous verrez dans les chapitres moi jeune adulte : poitrine serrée, spasmophilie, envie de mourir. J’ai un rendez-vous important à 11h chez le notaire (donation de mon petit patrimoine à mon fils, ça fait partie de mon plan fin de vie en 2019), ensuite je passe sa voiture au contrôle technique. Puis, je suis à votre disposition tout le week-end. Madame épargnez-vous ! Si vous êtes la seule personne qui m’ait écoutée et comprise, vous devez vous protéger. Je suis persuadé que nous sommes beaucoup d’hommes dans mon cas. Si nous pouvons en aider ne serait-ce qu’un seul, ça me rendrait heureux.
– J’ai aussi du temps ce week-end et je suis plutôt du genre obsessionnelle quand j’ai un truc en tête. Je viens de créer la page relative à cette nouvelle activité sur mon blog. Et je suis certaine que cela va être fort utile.
12h16 – Parenthèse de mon état d’esprit avant nos échanges
– Je sais que beaucoup d’hommes sont comme moi, ni homo ni soumis, sans prendre leur pied avec leur épouse ou copine. Ayant vécu dans le milieu du sexe via ma femme, lors de salons érotiques, j’ai eu l’occasion de discuter ou de servir des filles anciennes de la prostitution. Toutes m’ont dit que la majorité de leur client cherchait le dialogue et le doigté anal. Imaginons : moi, plus de 50 ans (encore séduisant), ma femme me quitte ou pire décède, plus de trois jours sans massage et ça commence à devenir douloureux entre mes jambes. Quelle alternative ? Trouver une copine qui accepte ! Impossible ! Chaque fois que j’en parle avec des nanas, leur réaction est : « c’est dégueulasse ! ». Trouver un copain ? les plus de 50 ans dans le milieu homo sont souvent aisés et passifs à la recherche d’apollons plus jeunes. Voir un kiné ? Ça n’existe pas en France ! Le massage du périnée pour les filles oui, pour les garçons et la prostate, non. Voir une prostituée ? Bon… imaginons que je fasse abstraction de mes états d’âme, je me mets en danger juridiquement… Écrit d’un homme qui a vécu dans le sexe avec plein de contacts homo, transgenre, bdsm, libertin. Imaginez l’homme lambda : il devient aigri, méchant voire radical. Je ne sais comment exprimer cette envie prostatique incontrôlable. C’est cela que nous allons essayer de découvrir par la photo, le dialogue, la franchise. Moi, quand je suis ce que j’appelle en état de frustration, je bois, je me détruis. J’ai aussi essayé de m’auto-satisfaire avec un sextoy… C’est pathétique et en plus, seul, j’ai du mal à introduire une jeune carotte alors que mes dominas y mettent la main jusqu’au poignet !
– Rien n’est aussi radical que ce que vous décrivez. Quand bien même ce sont des généralités, il y a forcément des exceptions plus difficiles à trouver peut-être mais pas impossible comme je vous l’ai écrit dès le début. Pour moi, il n’y a pas de problème, il n’y a que des solutions. Il faut les chercher en y croyant : la loi d’attraction fonctionne parfaitement à qui veut s’y entraîner.
– Dans le titre, il est écrit « avant nos échanges »… mes prochains chapitres vont être lourds, contradictoires voire violents. Je me remettrai en situation d’il y a bientôt 35 ans. Donc des points de vue qui ont évolués depuis. Ma question : est-ce que je vais vraiment être objectif sur mon passé ?
– Avant nos échanges mais actuellement quand même non ? Votre état d’esprit aurait déjà changé depuis mardi ? Oui ce qui est intéressant, c’est d’avoir votre point de vue sur votre vécu. Celui que vous avez encore aujourd’hui.
– Pas changé, mais enfin ! des femmes s’intéressent à notre point P !
14h41 sur Mai 1984
– Vous avez été reçu à votre examen ? 26/05/1984 ? Comment pouvez-vous vous souvenir de la date aussi précisément ? Je fêtais mes 10 ans !
– Trois jours après mon diplôme, ce putain de papier qui m’a libéré de mon père. N’ayant pas encore 18 ans, j’ai dû attendre le 12 septembre pour valider mes permis et prendre la route. Le 23 mai : diplôme de début de carrière. Le 23 mai prochain, je serai chômeur…
16h11 – Voilà
– Je suis à vous et rien qu’à vous jusqu’à demain soir. Car, depuis mardi, j’écris au boulot, dans les bouchons et le matin aux toilettes. Là, j’ai un petit verre de vin, une clope, dans mon fauteuil. En fait, je réalise que grâce à vous, je suis à moi. Je vis à 100 à l’heure 7/7… ça tombe bien… il pleut.
– Ok alors oui : vous êtes à vous jusqu’à demain soir. Je reprends mon travail de synthèse et vous le communique dès que j’en ai fini un.
17h01 sur “Juin 1984”
– J’ai loupé un épisode ou bien celle que vous avez commencé par appeler la naine c’est votre femme ?
– Oui c’est elle, une petite subtilité pour voir si vous suivez oui ! la femme de ma vie à qui je n’arrive plus à donner sa drogue… je délègue. Ma naine, ma mongole, ma racaille, ma muse, mon amour, ma domina, ma mère, ma sœur, ma copine, mon amie, ma complice.
– Ok. Je trouve ça fort que votre début d’histoire soit le jour de mes 10 ans ! Je ne crois pas au hasard ni aux coïncidences ! C’est troublant. Comme parfois d’autres détails. Je les commenterai évidemment dans les écrits.
– Oui ! Figurez-vous que j’y pense depuis un moment ! quand nous fêterons nos anniversaires, nous allons penser à l’un et l’autre. Bientôt (avec respect pour vos parents), nous allons découvrir qu’ils ont partouzé ensemble !!
17h28 – Commun
– Ne me dites pas vous craignez les années qui se terminent par 3 ? Car moi : 1973 opération, 1983 décès de mon grand-père et l’histoire que vous connaissez, 1993 rupture avec ma femme et drogue dure derrière (vous aurez le chapitre), 2003 décès de mon père (maman dans la précarité, dépôt de bilan, saisie de ses biens), 2013 cancer qui va emporter maman
– Non je n’ai pas ce truc avec les années ! En revanche, j’ai des cycles de 3 dans ma vie en permanence (3 années en général, et 3 mois aussi). Et toutes mes dates positives importantes sont souvent après le 20 du mois.
18h40 – Envoi du manuscrit essai 2
– Voilà ! j’ai mis à jour la forme qui ne me plaisait pas. J’aime quand c’est beau. J’ai ajouté un paragraphe au tout début du premier chapitre car j’avais sauté déjà une étape. Et j’ai écrit la fin du premier chapitre qui est maintenant complet. Bien sûr, n’hésitez pas à commenter, à ajouter, à préciser si c’est nécessaire, tout au long du récit (surtout pour ce qui va venir après je pense). Il y a le plan du chapitre 2. Je ne sais pas encore si ça ira comme ça, ça dépendra du contenu une fois compilé. C’est moins long et fastidieux que je ne le pensais et j’aime bien le résultat. Dites-moi ce que vous en pensez !
– Moi je suis dans mes souvenirs. Comme sur votre blog, j’aime vous lire, qu’il s’agisse de moi ou pas. Tout me va. Je dois arriver à tout écrire, il ne faut pas que je romance. Savoir déjà qu’il y a un homme qui adhère me fait du bien. Je n’ai jamais eu de modèle masculin et j’ai perdu mon modèle féminin (ma sœur). Je suis assez perdu dans tout ça.
– Oui pas de modèle masculin, je le comprends bien. Mon homme adhère à ma démarche. Sinon, il ne veut pas savoir ce que vous me racontez. Mais d’autres vous comprendront forcément c’est certain. J’ai une audience d’hommes à 75% et beaucoup me témoignent leur sensibilité et leur côté féminin.
19h14 sur “1991”
– Il me faut plus de détails ici : votre femme, votre fils et votre sœur partent où ? Je comprends que vous avez fait une tentative de suicide avec des médocs en leur absence ? Par honte d’être « un monstre » comme on vous l’a fait croire depuis votre enfance, et de devenir aussi « pervers et malsain» que votre père ?
– Ça commence à être dans ma vraie vie (c’est plus mes parents qui gèrent), par cet acte je montre que je ne suis pas fini. Ils partaient pour des courses ou autres. TS : terme psy pour tentative de suicide.
22h18 – Ressenti du 1er février
– J’aime replonger dans mon enfance. Comme si seule cette période était vraie. Ma vie de jeune adulte était superficielle vue d’aujourd’hui. Plus de culpabilité vis-à-vis de ma femme et de Juliette. Ma femme m’a beaucoup déçu et c’est une ingrate. Je vais avoir du mal à parler de notre séparation au moment où je me découvre. L’un dans l’autre ou l’une dans l’autre, elles se sont bien servies de moi. Maintenant, je crains qu’il ne soit trop tard pour profiter et prendre mon pied. J’ai fait mon boulot de père, de mari. Il me sera difficile de me voir dépérir dans ce contexte. Car depuis 2014, je suis diabétique, pas encore insulino-dépendant. Bientôt sans travail. J’ai loupé quelques belles opportunités avec des dominas. Surtout ma dernière, elle aura duré trois ans, rupture du collier l’année dernière en mars.
– Il s’agit sûrement d’une renaissance pour vous aujourd’hui. Il n’est jamais trop tard. Le passé aide à comprendre. Il est important de s’y plonger pour mieux le dépasser. L’accepter, car il est ce qu’il est, et accepter qu’il a fait aussi ce que vous êtes aujourd’hui. Ne pas vivre dans le remords ou dans le regret, être responsable de chacun de ses actes, et avancer avec.
22h39 sur “Après TS”
– Quand vous dites « autiste » en parlant de votre femme, c’est une image pour dire qu’elle ne vous parle pas ou plus ?
– Elle ne parle pas, elle a des mimiques bizarres
22h41 sur “1993”
– Éviter un procès avec la psy ? Vous pouvez éclaircir ce que vous voulez dire ?
– Un procès à mes parents, à Béatrice pour viol en réunion sur personne vulnérable de moins de 15 ans
23h32 sur “je vais abréger…”
– Ok here we are ! Merci pour ce long et fastidieux travail de reconstitution. J’ai l’essentiel. Je reviendrai si besoin sur des détails quand cela sera utile, et vous aussi sûrement. Il manque le décès de votre père. J’ai vu passer les dates dans le mail sur les années en 3 je pense. Le décès de votre mère aussi. Vous m’avez dit ne plus arriver à rien depuis le décès de votre sœur. Mais au niveau du calendrier et du déroulé, ça ne m’a pas paru clair. On peut revenir sur ce point ? J’ai eu une sœur (une seule), née le même jour que moi deux ans plus tard, 4 ans d’écart d’âge mental au moins avec moi… tout était différent entre nous. Elle est morte il y a 13 ans de potomanie. Ma psy n’a jamais réussi à me faire sortir quelque chose, parce que pour moi il n’y avait rien à dire. Nous n’étions pas proche.
– Mon père est décédé en 2003. Il a appris à Pâques que sa maison était saisie et est décédé en décembre. Ma sœur : on lui annonce un cancer généralisé le 12 septembre 2012 (jour de mon anniversaire), décès le 14 octobre 2012. De 2012 à 2015, ma femme a des plans cul, moi rien hormis son doigt ou sa main quand elle a le temps. Je décide de participer au 15 août de Boris en Vendée (un rituel où on se retrouve tous de notre milieu bdsm). J’y vais pour voir mon pote et je rencontre Christine. Je ne m’assume pas du tout en loppe souminateur. Notre travail commence là. Maman octobre 2015.
– Ok ! J’ai fini de regrouper les confessions et échanges de la première journée. J’ai bien relu la mention du décès de votre sœur et d’un blocage à partir de là. Et vous avez esquivé ma question. Je la repose donc : “Vous m’avez dit ne plus arriver à rien depuis le décès de votre sœur. Mais au niveau du calendrier et du déroulé, ça ne m’a pas paru clair. On peut revenir sur ce point ?”. Vous pouvez répondre par la négative ! Mais n’esquivez pas.
– Si j’esquive c’est peut-être de manière inconsciente. Pour moi, la psychothérapie équivaut un peu à une auto-critique. En fait, chaque fois qu’il m’arrive ce que j’estime un truc bien, il m’arrive une grosse galère derrière. Je n’ai pas vraiment le souvenir de la date mais vers 2004, je me découvre. Partons de mes 12 ans : fin de jeu avec ma sœur. Par ce viol, rupture avec elle. Mon ami Rémi qui aime jouer avec mon kiki. Objectivement je paie cher après. Mon trouble lors du bizutage. 2004 en gros je ne sais plus si c’est un mec ou une fille qui joue avec ma prostate. 2006 le départ de ma femme (n’oublions pas notre mode de vie, nous vivons à six dans un corps de ferme). Ma sœur (la matriarche) prend partie, m’influence pour tout vendre. La situation nous éloigne, nous nous disputons comme à mes 13 ans. 2012 je suis en Vendée, je viens de vivre quelque chose de super en bdsm. Je lis un sms de ma mère : ma sœur est hospitalisée d’urgence. A ce moment-là, je suis le soumis d’un couple homo (aisé), ils m’ont offert une croisière en mer Egée dont une escale en Israël (le plus beau voyage de ma vie). Ma sœur étant en soins palliatifs, j’hésite à partir. Elle me dit « vas-y, j’attends ton retour pour mourir »… effectivement, je rentre le 11, elle décède le 14 octobre. Chaque fois que j’ai l’impression d’être moi, je dois corriger mon chemin. J’ai l’impression d’être puni quand je suis à tendance « homo »
– Merci pour ces précisions, cela ajoute certains détails. Vous n’avez en effet pas trop raconté les bons moments de votre vie. Ou sont-ils gâchés (dans votre vision) par un moment difficile comme vous en faites le lien là ? Il me semble important de mettre l’accent sur ce que vous avez aimé maintenant. Si vous en avez envie. Depuis votre enfance à maintenant.
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