La mise en route
Jeudi à 7h08
– Bonjour, vous êtes parfaite. Bien entendu, j’ai été victime plus ou moins de scènes sordides de 12 à 17 ans. Les acteurs de ses actes sont des très proches. Devant la psy, je leur ai trouvé des excuses. Devant le psy, je n’ai pas osé raconter (un vrai mec face à une loppe), je ne me sentais pas dans le même monde. Pas de rôle de Maîtresse non, juste une autorité naturelle. Je vois vraiment qui est de l’autre côté de l’écran. Ce message ambigu de ma part et votre réponse rassurante.
– Merci pour votre confiance. Commençons-nous par cet épisode ? Ou bien je vous pose d’autres questions comme : qu’est-ce qui se passe quand vous pénétrez une femme ? Avez-vous déjà pénétré un homme ? Depuis combien de temps êtes-vous en couple avec votre compagne (vous me l’avez peut-être déjà dit) ?
– Quand je pénètre une femme de moi-même, j’ai besoin d’une forme d’agressivité pour maintenir mon érection. Si pas protégé, avec demi-érection, je peux y arriver. Je ne supporte pas d’éjaculer comme cela. Femme et spermoire me sont insupportables. J’ai connu ma femme après les tourmentes à 17 ans et demi.
Oui j’ai pénétré un soumis et sodomisé une soumise sous les ordres d’une domina et du Maître de la soumise. Ils m’avaient démoli avant au fouet et au padel et la domina m’avait fisté en m’interdisant de jouir. Je n’étais plus moi…
– Une forme d’agressivité envers vous-même (que l’on vous administre) ou envers l’autre ? Éjaculer dans la femme équivaut à quelque chose de salissant ? La femme en elle-même ne vous répugne pas ? Quel symbole y voyez-vous ? Assimiler femme et spermoire est un sujet à développer. Vous n’étiez plus vous ou vous étiez réellement vous ? La soumission a pour rôle de vous trouver. Si vous n’en aviez pas eu envie, vous auriez arrêté le jeu. Vous souvenez-vous de vos sensations, de votre pensée à ce moment-là ?
– Je vénère la femme ! Dieu est une femme. L’émotion d’érection chez moi arrive dans la violence (mon fantasme est de violer une domina – smiley sourire -) ou par la violence. Je ne supporte pas une bouche sur mon sexe, homme ou femme. J’étais ce que l’on me demandait de faire, encouragé par ma domina qui était fière de moi (ou plutôt de son berger allemand). Je suis aquaphobe et elle m’a fait nager où je n’avais pas pied (smiley triste). Mon sperme, enfin tous les spermes, m’écœure. Vous avez oublié le mouchoir ? Si je mets mon sperme dans une femme, c’est dans le simulacre de la reproduction et non pour une forme de plaisir égoïste.
– Je n’avais pas encore lu « le mouchoir ». Je fais évidemment le lien maintenant. Je vais tâcher de mettre de l’ordre mais c’est bon, je vous suis. Avant de continuer ici (et pour ne pas trop se disperser), je vous invite à me raconter la suite de votre adolescence avec ces e-mails titrés, ce qui m’aidera pour la mise en forme.
– Une qualité le désordre mais moi pour survivre j’ai dû ordonner ma vie pour discerner. Je vais essayer d’écrire la suite depuis mon boulot mais j’ai peur de pleurer. Je ne l’ai jamais écrit. L’écrit reste à jamais.
Je suis hyper content de vos commentaires.
– Prenez le temps et l’espace pour le faire ! Si ça sort c’est que c’est le moment.
Indiscrétion pour vous protéger
[Alors qu’il m’a déjà écrit trois e-mails sur son enfance, que je n’ai pas encore lu, et avant d’entamer ce que je vais découvrir ensuite, il m’écrit :]
– Madame, en adulte responsable pour poursuivre mon récit d’ado, je dois vous demander :
– avez-vous une formation psy ou un vécu de psychanalyse ?
– avez-vous un garçon de l’âge de 13 ans ?
Je me dois de vous protéger de la suite horrible du calvaire que j’ai vécu de 13 à 17 ans. Seule ma femme connaît les détails de mon histoire. Je n’ai pas le droit de me servir de vous comme d’un dégueuloir.
Avec respect.
[Ce message me fait un double effet : la curiosité de ce que je vais découvrir dans ses écrits que je n’ai vu que passer dans mes notifications et la reconnaissance pour le respect qu’il y met.]
– Monsieur, je vous remercie pour votre délicate intention. Je n’ai pas de formation psy mais je suis une oreille et une bouche psy depuis mon enfance (le faisant pour mes propres parents, et ensuite mon entourage jusqu’à aujourd’hui presque journalièrement). De plus, j’ai moi-même fait huit ans de thérapie, et beaucoup appris en développement personnel. Je suis donc suffisamment alerte et responsable pour savoir vous arrêter ou ne pas lire si cela devenait ingérable pour moi. Je n’ai pas encore pris le temps de lire vos précédents mails déposés depuis ce matin dans ma boîte, mais je les vois arriver et je vous laisse continuer, vous sentant dans la dynamique de le faire. N’ayez donc aucune crainte. Je ne suis et ne serai jamais un dégueuloir comme vous le dites, ceci étant une image qui vous appartient à vous seul et dénote de votre difficulté à vous confier. Il s’agit donc ici d’un exercice de confession par l’écrit.
[Je viens le matin même de trouver le terme qui me convient le mieux pour ma nouvelle activité, écrithérapie est venu en premier mais a déjà été déposé et donc protégé.]
– Huit ans d’analyse ! mes respects. Vous me dites quand nous sommes en phase sur la chronologie des e-mails. Raconter cela n’est pas indispensable mais une bonne introduction pour la résilience par le sexe. De 13 à 20 ans je vais être cru. Juste comme je le pense. Je ne me relis pas. Par étape, cela vous permet de corriger la syntaxe plus facilement et de creuser certains détails si j’enjolive une scène ou au contraire si je la ternis. Je pense avoir digéré tout ça. Je voudrais juste m’aimer et m’apprécier dans ce que je suis au final. Mes parents sont décédés, ma sœur aussi. Seule Béatrice vit encore. Je suis face à moi-même avec encore un pouvoir de séduction mais incapable de l’exploiter à cause de mon enfance (je pense) et hop retour à la case départ. Suis-je sur la redescente ou suis-je sur un pallier ? Depuis vous et votre blog, j’ai la sensation d’un feu en moi qui se réactive. J’avais programmé ma mort pour cet été (ça se prépare) mais j’ai la sensation d’une renaissance. Votre long travail sur la sexualité a déjà sauvé une personne je pense.
– Vous avez visiblement encore la flamme en effet. Sinon, vous n’auriez pas osé me contacter.
– Une branche virtuelle, avec une nana hors du commun au clavier.
L’acte irréversible entre un père adoré et un fils
Enfance (8h57)
En échec scolaire depuis la 5ème. Toxico “branleur kamikaze” de 15 à 17 ans, sauvé par une femme, une jeune et petite femme mais déjà très salope. Je l’ai épousé à 20 ans et à 21 notre unique enfant. Autodidacte, je suis monté jusqu’à la direction d’agence. Ma sexualité était mon carburant. Jusqu’au décès de ma sœur (ma première domina), un an plus jeune que moi. Une belle fille, ma princesse et ma déesse. Depuis son départ subitement en 2012, je coule. Comme si je n’avais plus de miroir objectif sur ce que je suis.
Enfance de 3 à 12 ans (9h56)
Famille de trois enfants, moi l’aîné, ma sœur un an plus jeune, notre petit frère cinq ans plus jeune. Nos parents sont des soixante-huitard (libération sexuelle, alcool), incapables de gérer leur budget. Pendant nos jeunes années, hormis leurs scènes de ménage traumatisantes, je les vénérais, surtout mon père routier. Ma sœur me frappait toujours (depuis sa naissance) et moi je la protégeais des jeunes garçons agressifs. Vers l’âge de 6 ans, je suis devenu la maquette anatomique masculine de ma sœur et de ses copines. Elles jouaient au docteur mais j’étais toujours le patient.
Vers 10 ans, nous étions en vacances et dormions ensemble : elle m’a masturbé avec jouissance sans sperme. De 10 à 12 ans, nos jeux étaient : je devais être toujours son esclave, elle était Cléopâtre (déjà très d/s nos jeux). Ma récompense était la masturbation jusqu’au jour où du jus est sorti. Là, nous avions compris que nous étions trop grands pour jouer. Nous étions devenus deux ados complices échangeant sur nos amourettes réciproquement…
Adolescence de 12 à 17 ans (11h07)
A l’aube de mes 13 ans, mes parents me convoquent après le coucher de ma fratrie. Maman a un mouchoir à la main que je reconnais, immaculé de sperme (un bleu à carreaux que je n’oublierai jamais). Maman : « c’est quoi ça ? » ; Papa : « Laurent ! tu es un garçon dangereux. Je ne veux pas que tu déchires ta sœur ou d’autres jeunes filles de nos amis ou tes cousines, voire pire que tu les fécondes ». Je n’ai pas dit un mot. J’avais le cœur gros, le monde venait de s’écrouler. Jamais je n’aurais fait de mal à personne. J’étais plutôt un gros bêta, jouet des filles, bien plus attiré à conduire des tracteurs et regarder des revues de camion.
Je me confie à mon meilleur ami Rémi, lui raconte la mise en garde de mes parents. Intrigué, il me demande de comparer nos sexes et si je peux lui montrer ce qu’est le sperme. Pour ce faire, nous allons dans la caravane stationnée dans le garage. Effectivement, mon sexe paraissait énorme, le sien n’étant pas encore formé. Rémi, subjugué : « wouah, tu as de grosses couilles et ton sexe est immense ! je peux toucher ? ». Je le laisse faire mais j’ai honte de pas être comme lui. Il me demande de faire sortir le jus, je me masturbe devant lui. Il touche le sperme et regarde de près. Je m’essuie dans mon slip, j’ai plutôt un sentiment de honte et me crois dangereux pour l’humanité. Au coucher, je balance directement mon slip dans la machine à laver.
Mon père en déplacement revient le lendemain. Re-convoqué après le dîner, putain ma mère a le slip à la main, son regard est pervers et cruel. Mon père prend la parole en hurlant : “qu’as-tu fait dans la caravane avec Rémi ?”. Je lui explique, il rétorque : “ton copain, c’est un PD. Pas de PD dans la famille”. Il me fait une morale homophobe, de la religion à la perversion et conclue en me disant : “Mercredi soir (je me rappellerai toujours, un soir d’été en juin), Béatrice (une voisine) va te former à l’amour, je ne veux pas que tu sois PD”. Cette Béatrice venait souvent chez nous. Elle venait me voir dans mon bain régulièrement dès mes 10 ans pour me taquiner et quand je cachais mon sexe, elle ricanait en disant « tu as peur de montrer ton petit kiki… ». Wouah… pas Béa mercredi ! de toutes façons je ne suis pas d’accord…
Du jeudi au mercredi (14h18)
J’essayais d’être un enfant modèle pour mes parents, aidant mon père au bricolage le week-end en espérant qu’il lève la punition du mercredi. Ouf, il n’en parle pas, juste un commentaire en disant “faut pu te branler, tu vas déformer ta queue”. Mercredi : belle journée de juin… aïe mon père est là. Il ordonne le coucher à la fratrie et en me montrant du doigt me dit “toi, tu restes là !”. Mes jambes tremblent. “Ce soir, c’est un grand soir. Tu vas perdre ton chapeau”. Ma réponse spontanée : “non ! pas maintenant papa, je suis trop jeune”. Trop tard. Il me rétorque “tu vas te laver et tu attends dans ta chambre”.
21h30 environ la porte s’ouvre, je suis en pyjama sous un drap. Il fait très chaud. Elle m’embrasse en glissant sa main dans mon pyjama (beurk elle pue de la gueule derrière son bonbon à la menthe). Elle enlève sa nuisette, elle est petite, ronde, avec une grosse touffe. Je crie au secours dans ma tête. Elle prend ma main, la dirige vers son sexe humide. J’ai la sensation d’une odeur d’urine. Je bande… elle monte sur moi, dirige mon pénis vers ses poils, le frotte brutalement dessus et l’introduit. Une violente douleur me fait débander. Elle s’acharne… c’est insupportable. Elle a l’air déçu et part.
Mon sexe me fait mal… beurk il sent… au secours ! Ma mère m’appelle… je dois aller dans leur chambre. Je mets mon pantalon de pyjama. Mes parents sont ivres. Ma mère me fait signe d’aller à son chevet : « Alors ? tu n’y es pas arrivé ? fais voir ! ». J’hésite, elle élève la voix : « montre ta queue ! ».
Le lendemain (14h59)
De retour dans mon lit, j’ai mal à mon zizi, je trouve qu’il pue. Mais pire, ma mère me dégoûte. Je me dis “terminé les branlettes” et je ne veux plus parler à personne de ma famille. Je m’endors. Au réveil, stupeur ! en plus de la douleur, mon prépuce a doublé de volume. Mon gland, n’ayant pas été recaloté, est tout irrité. Impossible de me laver. J’appelle ma mère en pleurant (j’ai peur). Elle a cuvé et elle est en mode maman, me rassure, me dit de pas aller à l’école, d’aller voir un médecin mais pas notre médecin traitant. Elle me dicte ce que je dois raconter (un gros mensonge).
Chez le médecin (15h40)
“Bonjour Docteur. J’ai rencontré une fille un peu plus âgée que moi en vacances chez ma grand-mère. Nous avons eu notre première relation sexuelle. Ça s’est mal passé pour moi, j’ai mal”. Le doc me demande de montrer (décidément moi qui ne le montrait qu’à ma sœur et ses copines). Oulala ! bain de Dacquin, pommade et bandage du gland. Merci Docteur. Trois semaines sans branlette, compliqué pour faire pipi avec le bandage mais voilà mon kiki qui ressemble à quelque chose.
Un soir, ma mère me prend seul dans un coin et me dit “maintenant que tu vas mieux, Béatrice t’attend ce soir chez elle”. Son mari était de nuit. Cette fois je suis curieux, et c’est moi qui fais, pas elle. Dans la rue, je regarde partout de peur que l’on me voit. Elle m’invite dans sa chambre, toujours même nuisette et toujours bonbon à la menthe. A peine dans sa chambre que sa fille (deux ans plus jeune que moi) la réclame. Même début que la première fois, mais au moment où elle veut monter sur moi, je dis “non je préfère comme ça (en missionnaire)”. Je la pénètre, elle gémit un peu, je débande. Sa fille l’appelle… j’en profite pour me barrer…
Trois semaines après (15h57)
Son mari était de nuit toutes les trois semaines. Maman me convoque pour me dire d’aller chez Béa, je refuse, elle me menace. J’y vais. Même scénario, un peu plus insistante et joueuse avec mon kiki mais elle me fait toujours aussi mal à me masturber (ma sœur faisait ça bien). Madame veut une levrette, je débande derrière son gros cul, séance terminée.
Le lendemain, je suis dans mon lit, mon père rentre, dîne et me crie. Je descends, le salue (toujours avec mon pyjama), mes parents sont alcoolisés. Mon père me dit « alors ? tu deviens un homme ! Béa m’a confiée avoir pris du plaisir. Par contre, elle me dit que tu ne sais pas la prendre en levrette ». Je confirme. Il attrape ma mère, la penche en avant, me demande d’approcher, retrousse sa robe de nuit, sort son sexe et craque dans pépète d’où je viens…
L’acte irréversible entre un père adoré et un fils (18h54)
Maman à plat ventre sur la table, sa chemise de nuit retroussée sur sa taille. La scène est surréaliste mais je compare avec Béa : maman a un plus gros cul mais un beau vagin. Papa sort et rentre sa grosse queue (bien plus grosse que la mienne), me tire pour me rapprocher. Chaque fois qu’il la remet, il dit « c’est comme ça que l’on baise en levrette ». D’un coup, il se retire et me dit “prend la”. Je dis “non impossible !” et baisse mon pyjama pour lui montrer mon sexe qui était comme celui d’un bébé. Vexé, il me dit “tu seras PD toi”. Cette image hante ma vie.
Pas encore 13 ans et je venais de sortir de l’enfance en un mois. Première cigarette quelques jours après. En 4ème, je suis tombé amoureux d’une fille (une puce, une poupée). Elle m’a fait courir, m’humiliant devant ses copines, elle disait souvent « Laurent est encore bébête côté flirt, je n’ose imaginer côté sexe ». Si elle savait que me considérant pervers voire dangereux pour les jeunes filles, je voulais juste l’épargner. Un soir début de 4ème, j’avais une prof de SVT avec un putain de cul dans un pantalon moulant, j’ai frotté mon gland jusqu’à l’éjaculation dans mon froc.
Ensuite, je suis tombé amoureux de la mère d’un copain, Franck. Élève modèle et distingué, il jouait du violon. Il a voulu voir et toucher mon sexe et mes bourses. Il m’a branlé sur le verre d’un microscope pour voir soi-disant les spermatozoïdes en gros plan. Après, il est devenu mon souffre-douleur. J’étais jaloux de sa vie. Je n’ai jamais pu lui demander pardon.
(Les larmes coulent sur ma joue)
En réponse à ses premiers emails
Sur l’enfance de 3 à 12 ans
– Nous avons des points communs ! J’ai parsemé mes écrits d’indice sur ma sexualité d’enfant, tout n’est pas encore écrit. Mais je vois que nous avons un miroir entre nous.
– Je joue souvent à ces jeux d’ailleurs ; je ne prends vraiment mon pied que dans les jeux.
– Le jeu ! Exactement. Mon premier scénario date de cette période entre 8 et 11 ans, avec une fille. J’étais plutôt l’instigatrice du jeu, comme votre sœur. Mais ça restait purement sexuel, pas de domination pure. Reste que la construction du scénario faisait déjà partie de ma vie.
Sur l’adolescence
– Je ne vois rien de choquant dans ce que vous me racontez. Vous pouvez continuer. Je suis subjuguée par votre histoire de laquelle il y a forcément quelque chose à apprendre. Et à transmettre pour tous ceux qui ont un vécu proche. J’ai beaucoup d’empathie, et là forcément. J’aime également comment vous racontez les choses. Je vous prie de continuer comme il vous plaira.
Je reçois un e-mail vide avec en objet : Wouah seul face à mon écrit. Je lui demande si c’est libérateur. Non révoltant ! ce n’est que la première étape car leur connerie a duré quatre ans. Peut-être que je m’auto-stimule mais je sens votre protection (???). Vous êtes qui vous ? Mon inconscient ? je rêve depuis mardi ou je suis entre la vie ou la mort ou sous hypnose ?
Puis : J’ai mal à mon kiki…
Puis : Là je me sens bien d’un coup
Je finis par lui répondre : Je suis bien vivante et réelle. Et aussi un peu télépathe, et empathique donc. Je me suis aussi auto-proclamée « sorcière de lumière », il m’arrive qu’on me prenne pour un guide, et je l’accepte. J’ai dû vous envoyer des ondes positives d’encouragement puisque je suis connectée via nos échanges à votre émoi. Que s’est-il passé ?
– Merci ma Dieu. Bon là, on est dans la période chiante, après vous allez vous éclater dans ma résilience, mes scénarios pour y survivre. Mes orgasmes et ceux de ma femme.
“L’environnement dans lequel nous communiquons”
Il m’envoie une photo de lui, toujours les oreillettes calées, dans son bureau avec plusieurs ordinateurs derrière lui. Il porte la même chemise qu’hier.
Je me confie un peu aussi
– Vos parents ressemblent aux miens (alcool, engueulades, vénération du père, sexe libre) mais ils n’ont pas été jusque-là bien que je les ai souvent entendu…
– J’ai pardonné à maman, vous comprendrez pourquoi par la suite. En 2016, à la fin de sa vie, ma femme et ma belle-sœur faisaient sa toilette. J’ai dû aider pour la bouger : à la vue de son intimité, je me suis évanoui.
Suite à son dernier mail de la journée, je lui demande :
– Lui demander pardon de ?
– De l’avoir martyrisé juste parce qu’il était et avait tout de parfait. J’étais amoureux de sa mère.
– Comment l’avez-vous martyrisé ?
– Pour un oui ou pour un non je le frappais. Je l’ai un peu taxé aussi. Lui aimait jouer avec mon sexe, le voir cracher pour observer avec son microscope. Je le tenais aussi avec ça. Moi je basculais tout doucement dans la délinquance. Paradoxalement, j’avais beaucoup de copines, peu de copains. Elles venaient me chercher pour aller à l’école ce qui énervait mon père, me disant « tu as plein de copines et aucun flirt ? tu es PD ». Je protégeais les filles des connards. Je me battais beaucoup pour elles. J’étais déjà leur berger allemand.
Question
– Ne craignez pas de me poser des questions. Ça me fait du bien, je ne me sens pas lourd. Seule ma femme est au courant des détails de ce jour
– Je les pose quand elles me viennent oui je n’hésite pas. Ce jour ? Lequel.
– Ce premier jour de confidences d’enfance
– Ok je n’avais pas compris. Qui d’autres pourraient être au courant ?
– Personne n’est au courant de ma stratégie et délire pour ne pas sombrer. Ma femme sur 80%, vous peut-être bientôt 100%
Hier soir
13h13 première confidence du jour
– Je suis pensif, je demande à ma femme deux chèques à envoyer à l’adresse en banlieue parisienne. Elle m’interroge du regard ; lors de l’un de mes déplacements, elle me touche les fesses à travers mon jean. Je me déshabille devant le feu, elle me retouche les fesses avec insistance. Après passage à la salle de bains, elle me laisse monter l’escalier nu sous un peignoir devant elle (signe qu’elle mate mon cul avec l’intention de s’en servir). J’ai éjaculé le matin, il fait froid, j’ai bien mangé et je pense au blog de ma parisienne. Dans le lit, elle recommence avec son genoux, partage caresses, griffes, pincements sur tout mon corps. Je lutte pour ne pas céder. Le combat dure une demi-heure, je ne cède pas (oui je suis une salope et j’assume). Elle abandonne, ne trouve pas le sommeil. Je la prends dans les bras, lui chuchote à l’oreille “ne t’inquiète pas ! je t’aime ! bonne nuit »
– J’aime ces confidences quotidiennes ! Je lis donc que vous refuser à des avances correspondrait à être une salope ? Pouvez-vous développer cette pensée et également me définir la salope ?
– Me laisser peloter, voire m’exhiber devant elle et refuser ses avances font de moi une véritable salope. Oui utilisez mes récits soit dans les confidences d’un vieux pervers ou du côté de la vieille perverse. Ce soir, si elle n’est pas avec son Maître, je vais y passer car sa patience a des limites
– Votre relation est-elle en permanence sous la forme de domination/soumission ? Vous refuser à elle revient donc à un acte de désobéissance alors que dans la vraie vie, il s’agit d’une question de consentement ?
– Un mélange des deux avec ma femme aimée
16h32 ce soir…
– Zut elle vient de m’annoncer que son Maître est là. Pour moi, une soupe et au mieux une branlette et au lit. Demain notre fils sera là. J’aurai dû la laisser faire hier…
– Pas de regret. Ce fut votre choix et cela vous a amusé ! C’est ainsi. Trouvez quelque chose pour vous ce soir qui vous fait du bien.
Ça paraît irréel même pour moi 😕