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Mais quelle insolence !
Le vieux est aux anges. Il est heureux et en pleure de gratitude. Pour le remercier, je lui impose un plug qu’il va devoir porter sur notre prochain trajet. Il m’avoue son dessein d’en acquérir un. Et bien, il va pouvoir tester son efficacité. Nous remontons la rue St Denis vers le 10ème arrondissement en quête d’une brasserie. Il marche lentement, visiblement gêné par cet objet étranger. L’expérience n’est pas concluante et je lui accorde l’autorisation de l’enlever. Une fois dans le bar, il reprend ses esprits, et par la même occasion ses mauvaises habitudes de contrôlant. Ayant eu connaissance des horaires de notre journée, il se permet de m’inviter à reprendre la route après cette pause rafraîchissante, me rappelant l’heure. Je me fâche pour la première fois. Quelle insolence ! Comment a-t-il pu oser ? Il s’excuse immédiatement, mais c’est trop tard. Mon orgueil a été piqué à vif.
Il sait que ma punition sera l’indifférence et le silence imposé. Je lui ordonne de payer notre addition, et je sors sans l’attendre. Sans me retourner, je lui envoie par sms un « tu me suis ! ». Il s’exécute en oubliant de me répondre le classique : « Oui Madame », et je peux entendre derrière moi le claquement de ses chaussures de ville à chacun de ses pas. Je dépose mon sac à dos à terre, signe qu’il doit le porter, sans un mot ni un regard. J’ai confiance, il comprendra. Pendant une demi-heure, je vais le laisser me suivre dans cette marche au pas accéléré, sans jamais lui prêter attention. Je jubile. Clairement, je deviens hautaine, marchant droite, la tête haute, imaginant mon larbin chargé et peiné cavalant derrière mes pas. Je ne saurai dire ce que cela réveille en moi, car cela est nouveau. Mais c’est une confirmation que le larbinisme m’amuse beaucoup. Il me confirmera à l’arrivée avoir beaucoup souffert, surtout psychologiquement. Il s’en est voulu de son erreur qu’il a très bien analysée comme du contrôle, et il a surtout eu très peur d’un premier avertissement. Mais, je ne punis qu’une seule fois pour la même erreur.
Le Vieux s’exhibe pour la première fois
La fin de la journée fera office d’initiation au milieu libertin, les yeux ouverts pour bien profiter de l’ambiance. J’ai choisi un club humide puisqu’il adore le naturisme. Après un débriefing rapide dans le jacuzzi, je nous enferme rapidement dans une pièce séparée par des barreaux de sa voisine. Le lieu est propice à vérifier sa résistance à l’exhibition, sans difficulté pour gérer l’affluence prévisible. Tandis que sa langue réveille les ardeurs de mon con, je sens les spectateurs approcher. Une main me caresse les bras au travers des barreaux : c’est une femme. Elle est aussi très bien occupée, entourée de trois complices. Le Vieux ne se démonte pas, bien au contraire, et finira par se déverser dans une levrette digne de ce nom. Il ne m’en faut pas plus pour comprendre qu’il est prêt à passer à l’étape suivante.
Quelques ripailles plus tard, c’est dans une salle ouverte que je l’attire. La femme nous rejoint et je l’invite à utiliser le gode ceinture avec harnais sur mon objet sexuel vivant que j’ai envie de lui prêter. Devant une ribambelle de curieux, le Vieux va se faire copieusement remplir, lui procurant multiples jouissances qu’il exprime parfaitement. La femme reprend son souffle, et lui ordonne de s’occuper de sa maîtresse. Nous y allons toutes les deux de nos petites injures coquines, qui ne semblent pas lui déplaire non plus. Notre complicité nous déclenchera quelques fous rires, retenus pour l’occasion qui ne s’y prête pas. Il quémande enfin notre miséricorde, complètement vidé de ses jouissances. J’en profite alors pour lui présenter officiellement son bourreau, ma fidèle partenaire de jeu, que je remercie sincèrement d’avoir accepté ce rôle à l’improviste.
L’ingratitude
Je décide de lui offrir le plug qui lui a donné tant de difficultés, car finalement il est à la taille idéale, me dit-il. Il devra juste s’y habituer. Plus tard, il me remerciera pour ce premier cadeau, en précisant qu’il pourra le porter au cours de ses soirées, si Madame le souhaite. Un nouveau signe d’insolence ! mais enfin, pourquoi croit-il que je lui aie offert ? Évidemment qu’il le portera quand je l’aurai décidé ! Je déteste qu’on me dise ce que j’ai à faire, a fortiori quand il s’agit de remettre en question mon rôle de dominante.
Toutefois, j’omets de le corriger, par dépit. Fatale erreur qui ne manque pas de lui donner de l’assurance : à peine 36h après notre intense séance, il ose me demander s’il peut envoyer les photos que j’ai faites de lui à une Domina… Non seulement cela signifie qu’il n’a pas intégré les clauses premières de notre contrat : il est libre et n’a aucune autorisation à me demander ; mais de surcroît qu’il n’a même pas la délicatesse de laisser passer un peu de temps pour savourer ce que je lui ai offert. Ingratitude ? Je reste dubitative sur sa capacité à devenir un bon soumis.
S’ensuit une période de troubles, où le Vieux se transforme en autruche. Aucune explication, il se referme sur lui sans m’informer de ce qui se passe, malgré plusieurs tentatives de ma part. Je le laisse donc revenir vers moi, ce qu’il met quelques jours à faire pour me dire que l’autorité dont je fais preuve le ramène à sa relation au père. Il va retourner consulter un psy. Je ne pensais pas que cela arriverait aussi vite, mais finalement je considère que j’ai fait le job. Les jeux de domination et de soumission sont pour moi des terrains d’expérimentation thérapeutique, d’une certaine manière.
La rupture
En guise de rupture de contrat, il m’écrira : « Bonjour Madame, le Vieux voudrait très sincèrement vous remercier. Vous m’avez doucement amené dans un univers que je désirais connaître. Madame est une Domina attentive et sans concession. Le Vieux a compris dans la semaine qui a suivi la journée parisienne ce qui se jouait dans la relation de D/S avec vous Madame. La relation au père. Merci Madame pour m’avoir mené sur ce chemin. Pierre le poursuivra en psychothérapie. Merci Madame de m’avoir dit que les jeux sexuels de domination pouvaient se poursuivre. Mais je sais que ce n’est pas ce que vous recherchez avec moi. Le Vieux exprime ses sentiments de façon maladroite et son émotion intacte. Madame, vous êtes une grande Domina, sévère, une belle femme généreuse. Le Vieux va mettre un terme au contrat de soumission. Mais, comme il ne l’a pas avec lui, le Vieux hésite, ne sait pas s’il le peut, quel article le prévoit. Le Vieux sait bien que Madame n’aura aucune indulgence. Mais le Vieux sait aussi que Madame est à l’écoute. Si Madame pense que cela est possible, le Vieux demandera à Madame de renouveler une rencontre. Merci Madame pour tout ce que vous avez fait ».
Je suis touchée. Je lui réponds sur le champ : « Bonjour le Vieux. Je suis heureuse que le contrat ait pu produire un effet aussi rapidement. L’intérêt libérateur et thérapeutique est en effet pour moi le plus important et il n’aura suffi que d’une séance. J’en suis ravie. Le contrat peut être rompue par chacune des parties quand il le souhaite. Je prends donc note de ta volonté, que j’honore. Toutefois, je n’ai pas compris la dernière phrase concernant une demande de renouvellement de rencontre. Je t’espère une belle aventure intérieure dans ta quête de sérénité et de paix. J’ai moi-même, grâce à toi, pu avancer un peu dans ma pratique de la domination, et cela me convient parfaitement. Je te remercie de m’avoir donné cette opportunité, cette chance, et ce plaisir. Lady ».
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