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Le bonbon à la menthe – Partie 2 – J11

Le bonbon à la menthe - Partie 1 - J3 confession par l’écrit

La résurrection

Le 8 février – 11h11

– Une véritable résurrection. J’aime et me retrouve autant dans Elle (la femme) et ses engagements que dans Erell. Son côté écolo, idem. Je ne suis plus seul dans mon trou. Peut-être pas encore vert foncé mais vert… Je suis petit fils d’agriculteurs, adolescent j’hésitais entre transport et agriculture. Je me bats avec mon entourage pour le respect des richesses nutritionnelles. Je ne supporte plus qu’une partie de la planète meurt de « sur et mal bouffe » et que l’autre crève de faim. Même pour cela, vous allez être un support moral. Depuis longtemps, je dis haut et fort que le problème des agriculteurs bio et en résonné est dans la distribution de leurs produits. Quand c’est moi qui vais aux courses, ne supportant pas les hypermarchés, je ne vais que dans les commerces de proximité. J’ai eu deux mentors masculins, pas de féminin. Voulez-vous être ma mentor féminine pour la deuxième partie de ma vie ? Sachant que je vais être au chômage fin mai et que je connais un cabinet conseil en région parisienne pour un business plan ! Quelle rencontre !!!!

– OUI Laurent ! Avec grand plaisir 🙂 bienvenue à vous !

– Merci. Là, ma boule d’énergie est complètement revenue. Vous connaissez toute ma vie, pas encore l’homme physique, son charisme et sa voix. J’ai peur de tout et à la fois de rien. En France, j’affectionne particulièrement la Flandre (ma région) et le Cantal. Le 20 décembre, désireux de changer mon alimentation, je devais aller au salon « végétarien » avec deux collègues (jolies). Mais à cause des GJ, on a annulé. Ce week-end, j’impose à ma femme l’achat en vrac pour au moins 50% des produits. Ça fait plus d’un an que je lui demande. Son objection « pour quoi faire c’est le même tarif et je fais le tri sélectif  » !

– Excellent !!! L’homme je l’ai vu au travers des échanges ! Je n’ai aucun doute sur votre charisme. Quant à votre voix… j’ai déjà imaginé qu’on se parle au téléphone, mais je préfère garder le mystère… pudeur. Chaque petit geste compte, j’en suis convaincu ! Vous avez vu ma vidéo sur les incroyables comestibles ? La seule captation que j’ai osé faire (pas à l’aise avec la prise de parole en public et encore moins avec mon image…), parce que j’étais convaincu du sujet !

– Non pas vu vidéo (suis au boulot). Moi pareil, je ne supporte pas mon image et j’ai du mal à prendre la parole en public, quand je ne connais pas. Mais moi, je vais avoir une coach (Erell). Je sais depuis nos premiers échanges ce que je pense depuis toujours : « aider l’autre c’est s’aider ». Mais ma sagesse pense aussi « deux aveugles peuvent-ils s’aider sans risquer de tomber dans le même trou ? ». De là mes mises en garde du week-end dernier. Je me suis permis de regarder vos photos. Je reconnais la fille dans la communication par votre regard. Mais il y en a une où votre regard est déchirant. Vous avez morflée Erell, vous vous êtes bien battue. Mais soyez plus prudente avec les nouveaux fadas au grand jour.

– Je n’ai pas l’intention de changer, je préfère conserver ma confiance naturelle en ce qui vient à moi, même si je suis très analyste (n’ayez aucun doute là-dessus !)… Alors sur la vidéo, vous verrez ce que les gens aiment chez moi en termes d’énergie

– Erell, sans être alarmiste, la majeure partie des Gilets Jaunes sont la peste brune ; même mes amis, des gens qui avaient plein d’amour, sont devenus haineux.

– Ils ne m’atteignent pas ! Peut-être parce que je vis dans le monde que j’ai choisi ! Mon entreprise atypique, mes salariés, mes amis, pas de famille (ou presque), pas d’infos (ni tv depuis 25 ans, ni radio depuis 5 ans, ni journaux depuis 20 ans… même plus fb aujourd’hui qui ne m’intéresse plus…).

– Ben je vis comme ça depuis 10 jours. Suis fan. Je souhaite être un wagon à votre locomotive au départ d’une nouvelle vie sans ignorer l’ancienne. Vous avez vu de par mes récits que je peux être aussi locomotive. Mais jamais, jamais, je ne dépasse ma locomotive de tête ; au pire, je décroche et m’efface. Je ne suis pas un soumis mais un opportuniste respectueux et qui plus est, galant. Oui, j’ai un comportement de refoulement mais ça, vous allez m’aider. D’ailleurs si vous le permettez, je vais continuer à écrire le temps de ma convalescence ; au pire, si ce n’est pas intéressant, vous zappez. Une forme de journal intime lu.

– Ok bien sûr continuez à écrire ! Nous allons ainsi nourrir nos réflexions réciproques puisque le miroir existe de chaque côté ! Et comme vous dites, je sectionnerai ce qui me semble pertinent pour la compilation. Avez-vous toujours envie d’écrire le livre dans le sens énoncé au départ : parler de la sexualité des plus de 50 ans ? Ou bien nous gardons la forme actuelle pour parler de la résilience sous forme d’entretiens et voyons à mesure là où ça nous mène ?

– Croyez-moi ! je suis conscient que le 29 janvier était un jour de chance. Soit, j’étais en train de me faire embobiner, soit j’avais une chance inédite. Plus que jamais pour nos projets initiaux côté « cul ». Mais je pense vous avoir convaincu que nous allons avoir aussi autre chose en parallèle. Inutile de vous donner la définition de parallèle. Ça tombe bien, nous aimons tous les deux les jeux de rôle.

– Je vais essayer de finir de compiler jusqu’à la fin de la confession pour y voir vraiment clair et reprendre les parties où je vous avais posé des questions restées sans réponse. Peut-être qu’aujourd’hui j’en ai reçu en complément mais il me semble toutefois que d’autres sont toujours en attente (pas au niveau du récit mais des projections que j’en ai faites sur votre actualité). Vous avez reçu la version 5 ? Je n’ai pas eu votre retour. Avez-vous eu le temps et/ou l’envie de le lire ?

– Oui j’ai lu mais j’ai du mal à gérer l’émotion donc je ne suis pas objectif. Vous seule connaissez nos points communs. Moi, quand j’ai vu le blog, j’ai dit “mais c’est ma titesoeur de sexe”. Un point où je suis légèrement en désaccord : sur l’un des codes du contrat bdsm (que je ne retrouve plus d’ailleurs) sur les sentiments du collier. Trop théorique et ça contredit ce que nous sommes. Moi après une séance assez hard en lâcher prise, j’ai besoin de faire l’amour. Christine me mettait “une raclée” le soir, le matin j’avais envie d’elle ou de ma femme. 

– Vous ne pouvez pas être objectif sur votre propre récit ! Mais ça a toujours été intéressant d’avoir vos réactions à chaud justement. Des déclenchements ont eu lieu à ce moment-là. On peut discuter du contrat de soumission et de l’histoire du collier ou de l’amour après la séance (sur ce point en effet c’est meilleur mais uniquement dans une relation de couple).

– Je relirai au calme avec le recul que j’ai pris, ça sera meilleur. Oui là est toute la complexité du collier. En couple, il est difficile pour la personne dominante de « pousser l’autre dans ses plus profonds retranchements ». Toutes mes séances, même les plus hards, déclenchent un sentiment d’amour pur. Envie de donner ou rendre (je n’ai jamais pénétré une domina). Le couple D/S instaure une possibilité de se donner de l’amour d’une manière ou d’une autre. Mais il ne faut pas occulter l’amour qu’ils ont entre eux. J’adore observer cela en soirée. J’avais une domina (très très cruelle) qui m’autorisait à lui caresser les cheveux la nuit. En fin de week-end d’une ou deux nuits D/S, elle m’embrassait fougueusement : une façon à elle de dire retour à la vraie vie et de me montrer son amour. Je n’aurais pu vivre 12 ans dans la soumission sans amour.

– C’est très beau ce que vous confiez là ! Le seul maître que j’ai connu (crédible) était dans une relation de couple, et c’était très intense de ce fait. Ensuite, quand je suis devenue domina par opportunité (parce que je pratiquais le shibari et que les hommes venaient à moi pour être soumis), j’ai imposé la relation hors couple parce que je ne souhaitais pas tout mélanger. Ça n’a jamais fonctionné ! LOL et tant mieux ! Réflexions très intéressantes… à suivre / à poursuivre ! Donc de l’amour mais pas de sexe amoureux avec vos domina. J’entends pas de relations sexuelles « classiques » ? Car souvent les maîtres utilisent la domination pour juste avoir un rapport sexuel… ce qui est bien dommage ! (D’où mon article qui interdit le sexe dans la relation D/S sauf si je le décide).

– Avec Christine c’était « bisous ventre ». Quand je réclamais de lui faire « bisous ventre », elle comprenait que j’avais de l’amour à donner. Ça la confortait dans ce qu’elle me faisait subir et surtout ça la rassurait. Lorsque nous dormions ensemble, le matin c’était câlin et moi je lui faisais des bisous de la tête aux pieds. Mais je ne suis pas soumis… Ma femme ne peut concevoir d’être dominée sans sexe en récompense. Tous et toutes, nous rêvons de relations D/S sans sexe ou amour (ça n’existe pas). Pour vous dire à quelle point ma femme et moi sommes appréciés, et par des purs et durs du bdsm, lors d’une soirée, l’un des jeunes d’une moyenne de 30 ans a fait un discours d’admiration pour ce que nous sommes et comment nous pratiquons et dans ce discours il a dit : « quelque part, nous sommes hypocrites car nous avons des principes protocolaires publiquement et ce que nous faisons dans l’intimité…  Vous, vous êtes vous. Au nom de l’équipe de Paris, restez vous-même, vous êtes un exemple pour notre futur ». Ma naine est capable de switcher dans la même soirée. Ça m’a toujours impressionné. 

20h49 – Star

« Une abondance d’amour ! car tout ça c’est de l’amour ». Ça vous résume. Il va falloir revoir amour et BDSM. Le 29 restera gravé à jamais. Demain, je mets un gilet vert avec une pancarte Erell Présidente. En vidéo, pour moi vous êtes géniale (et jolie). En 2014, je voulais passer mon brevet de cocher pour faire la collecte des déchets avec des chevaux. Écologie =amour =vie

21h26 – Une abondance d’amour

– Je pense que c’était en 2009 ou 2010. Je suis soumis au salon bdsm de Bruxelles, je prends une méga raclée en public. Un journaliste de Rtbf vient me voir avec son équipe, caméra fermée. Il me demande de faire une petite scène filmée avec cagoule. Ça doit se passer avec un et une domina (que je ne connais pas) ainsi que deux soumises, dont une qui est devenue amie bdsm. Humiliation, raclée, différents instruments dont le fouet par le Maître. Par la raclée d’avant, je n’ai déjà plus un cm2 de blanc. Mon corps est rouge bleu perlé de sang. Après la raclée, je suis conduis dans une cage de 80cm de haut, les soumises sont au-dessus de cette cage. Elles passent leurs mains pour me caresser où elles peuvent accéder. Débriefing filmé, blabla du journaliste. Dernière question : “que cherchez-vous là-dedans ?”. “Monsieur, c’est vous qui avez mis en scène. Vous avez vu que je ne connaissais ni les soumises ni les dominants. Vous avez vu la violence des dominants ? Pourtant ils n’ont pas dépassé ce que je leur autorisais et m’ont caressé après. Vous avez vu les soumises ? Sans demander à leur dom, elles m’ont aussi caressé. Pour moi c’est de l’amour pur et en abondance”.

– Du don de soi, c’est de l’amour pur en effet.

Si vous avez raté le début, c’est ici.

L’épisode précédent.

 

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