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Le dernier amour

Lady Érèll le dernier amour

Le dernier amour

De la question du polyamour, ou celle de l’amour romantique, plutôt ! Il y a 14 ans et quelques semaines (le 11 novembre 2004), j’entrais dans une histoire qui aurait due être romantique à cause d’un film romantique : “Sur la route de Madison”. Il l’avait vu la veille, je suis allée travailler ce jour-là prétextant une urgence alors que j’habitais au fin fond du 77 à 80 km, et il est venu me dire qu’il venait de comprendre qu’il ne pouvait pas passer à côté de ce qu’il ressentait pour moi. Je lui avais déjà dit “je t’aime comme je m’aime”, à la fenêtre de sa voiture après une énième visite au bureau, pour je ne sais plus quelle raison. On pourrait croire donc que tout s’est joué sur un film ! En tout cas, ce fût l’amorce d’une histoire de 6 ans que je qualifie encore d’enfer, et pourtant… c’est fou comme j’ai pu y croire et l’aimer. Aujourd’hui, j’ai été bouleversée par un autre film. Cette fois, c’est mon tour. “A star is born”, je ne voulais pas le voir, avec un gros a priori parce que c’est Lady Gaga. Je ne la connais même pas, je ne pense pas aimer ses chansons. Mais ce soir, c’est Noël, je suis seule et je n’ai pas envie de rentrer. J’ai déjà fait une séance avant, à la sortie de laquelle je regarde le programme de ce qui se joue encore à cette heure-là, ce soir-là. C’est pratiquement le seul film que je n’ai pas vu et que je sais “bien” d’après les échos de plusieurs, dont mon chéri qui m’avait dit avoir aimé (je crois, je ne suis plus sûre de ça).

Qu’y ai-je vu ? Il m’a prévenu que le film est romantique et triste. Il revendique son romantisme, alors que je m’en défends. Il dit que je le suis… d’autres l’ont dit avant. Parce que j’aime les situations romantiques ? Mais comment ne pourrait-on pas les aimer ? Ce que je n’aime pas, ce sont les fins tragiques des histoires romantiques. Ça ne finit jamais bien, et ça fait partie du romantisme justement. Si ça finissait comme dans les contes de fée, ça ne ferait pas recette ! J’y ai vu l’Amour, avec un grand A oui. Le sacrifice de deux personnes qui s’aiment, et pour qui c’est ça le plus important, leur amour, l’autre, leur amour pour l’autre. La dernière chanson dit tout : je ne veux pas d’un autre amour, d’une autre peau, d’une autre bouche, je ne veux plus rien ressentir pour personne d’autre. Tout le contraire du polyamour, et à fond pour l’amour romantique absolu. Et pourtant, je suis en larmes, je trouve ça beau, parce que je me dis : “et si c’était possible ?”. J’ai cru mourir pour l’autre histoire, capable de tout tellement j’y croyais, au point de me perdre. Mais là, il ne s’agit pas de cela. Il s’agit de grandir ensemble, en se tenant la main. Lui finit par se sacrifier pour elle, pour ne pas l’abîmer, sur les conseils d’un tiers. Mais avant ça, j’ai vu qu’ils s’entraidaient par amour, pour continuer à être ensemble, sans se renier l’un vis à vis de l’autre. S’il lui avait parlé, elle l’aurait rassuré. Si elle ne lui avait pas menti, si elle lui avait dit qu’elle avait annulé sa tournée parce qu’il ne pouvait y participer… Il manquait juste un peu de communication.

Bon, reprenons ! C’est quoi le rapport ? J’ai pleuré parce que j’ai commencé un manuscrit à peine un mois après le début de l’histoire (parce qu’elle était trop belle), un livre que j’ai appelé “Le dernier amour”, sans savoir pourquoi (le premier truc qui m’est venu en somme). Comme si je le savais ou pour faire une prophétie auto-agissante, comme il sait le répéter. Alors je l’écris, et on verra bien. Si cette théorie est réelle, alors qu’elle s’applique ! Parce que depuis que je le connais, je n’ai plus envie d’autres mains, d’autres regards, d’autres corps ni d’autres peaux. Je les fuis, j’invente des histoires, des prétextes pour ne pas y aller. La seule exception depuis presque deux mois, c’est Aude (une parenthèse particulière). Même quand je suis en manque, même quand j’y pense fort, je ne me vois pas ailleurs que dans ses bras, je ne me vois pas me donner à un autre. Je le vivrai presque comme une trahison, alors qu’il est prêt à l’accepter, alors qu’il me laisse libre. Une trahison, non pas de lui, mais de mon amour pour lui. Et en plus, j’ai une vraie tentation… (G.) un homme libre, qui veut conserver sa liberté également, qui dirige un magasin où il me fait des appels du pied depuis plus de six mois. J’ai fini par lui donner la carte du blog pour le faire fuir, mais finalement ça a produit l’effet inverse. J’ai fini par lui proposer de se voir, pour le concert de mon amireux… la même semaine où je rencontre Paul pour un shooting. C’est d’ailleurs sur la musique de Erik Satie que j’ai découvert les photos prises de lui, et l’émotion qui a jailli n’y est sûrement pas étrangère. Va savoir pourquoi il m’a envoyé ça à ce moment-là. Mais il n’était pas disponible et c’est Paul qui est venu. Ça s’est peut-être joué à un poil de cul !

Sur un autre plan, j’ai vu un autre point commun dans ce film qui est si évident et qui fait déjà partie de l’histoire. L’écriture que nous partageons. Eux, c’est la musique, l’écriture et l’interprétation des chansons, ensemble ou seuls. S’il y a bien un élément qui a joué à la fin du shooting, c’est bien que j’apprenne qu’il écrive aussi. Que j’ai aimé le lire tout de suite, que j’y ai perçu son intelligence et sa finesse, et donc qu’il m’a touché avec son talent. Nous partageons cela. Si bien qu’il a réécrit l’histoire de notre rencontre, à la suite de mes commentaires. Et le deuxième texte m’a tellement touché aussi. Nous pouvons échanger sur notre parcours en parallèle, son choix de la maison d’édition quand moi je penche pour l’auto-édition. J’ai hâte de lire son premier livre. Il avait envie au cours de notre dernier week-end de me lire deux de ses derniers textes érotiques (son deuxième livre), mais nous n’avons pas pris le temps. Il n’insiste jamais. Ce n’est que reporté, car je n’ai pas oublié et je lui demanderai de le faire. Je veux qu’il sache que je fais attention à lui, et à ses envies. Et puis, son prénom d’auteur est Paul. Troublant pour moi, quand on connaît le travail de reconstitution généalogique que j’ai fait il y a deux ans, et qui m’a conduit à découvrir l’histoire des Paul de la famille de ma mère, et donc de ma grand-mère Paule dite Paulette. Sachant aussi que la première fois que j’ai parlé sérieusement de prénoms d’enfant, avec Jérôme (en 1995), j’avais choisi Paul et Marion. Il me soutient dans tout ce que je fais, photo et écriture. Il en est fier, sûrement. Je le sens, et c’est comme ça qu’il a eu envie de parler de moi à ses amies proches. Au risque de se prendre un retour de flamme. Il m’accueille VRAIMENT comme je suis.

Le dernier point commun qui n’est qu’un détail, autant que l’histoire du prénom commun, c’est que je suis Lady Erell et elle Lady Gaga. Elle ne se trouve pas assez belle, pas assez talentueuse, à cause du regard des autres principalement. Elle ne croit pas en elle, et il lui demande de lui faire confiance la première fois qu’elle monte sur scène à ses côtés. Il ne l’avait pas prévenu, elle ne devait même pas venir, et puis elle se lance, et on dit tous “merci”. C’est lui qui la porte, qui la révèle au monde et à elle-même. Son amour pour elle commence là, et inversement. C’est leur lien. Alors, quand il croit être plus un poids qu’un soutien, il disparaît. Elle lui doit d’avoir sauté dans le grand bain, mais son talent à elle n’appartient qu’à elle, et si elle continue de chanter même sans lui, c’est aussi en sa mémoire et qu’il ne se soit pas sacrifier pour rien. L’amour absolu et inconditionnel. Je ne m’éteindrais pas, quoi qu’il arrive.

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